[…Une vie avant tout…]

1992. Une date qui peux sembler étrange lorsque l’on sait qu’aujourd’hui, Okami a 21 ans, et pourtant, c’est à cette instant que débute sa vie. L petit garçon qu’il était évoluait dans un monde bien trop étrange pour lui, bien trop étranger… Et la perte de ces souvenirs, si minimes soient-ils lorsque l’on a que 4 ans ne l’aidaient pas à avancer. Il marchait juste dans ces rues, ignorant sa provenance, ignorant le sens des mots « parents » « frères » « sœurs » ou encore « relation ». De toute façon, il avait même perdu l’usage de la parole, ne connaissant plus les mots catégorisant la langue japonaise. Il n’aurait pu dire aussi combien de temps il avait errer en ces lieux, se cachant dans les ruelles et volant dans les marchés. Il ne sait combien de temps il évolua dans ce monde sans se faire prendre, mais il ne faisait aucun doute que le monde connaissait son existence si bien que, un jour, on alla le chercher dans sa cachette, près du port.

Il fallut redoublé d’efforts aux policiers pour soutirer quelques mots du petit garçon, mais il ne faisait aucun doute que son trouble psychologique l’empêchait de s’exprimer. Ils pensèrent à un viol tout d’abord, puis à un simple abandon…Sur l’une des gourmettes de l’enfant, on pouvait y voir le mot « Asuma », et ainsi, les policiers pensèrent que c’était soit son nom de famille, soit son prénom. Néanmoins, il ne réagissait pas lorsqu’on le prononçait, en fait, il ne réagissait pas tout court. Les forces de l’ordre décidèrent de passer des annonces dans les journaux et même à la télévision. Un petit garçon de 4 ans et demi, les cheveux noir et des yeux verrons rouge et bleu… Quelqu’un allait bien répondre à leur appel non ? Durant le temps des recherches, le petit garçon fut envoyé dans un hôtel avec une sorte de nounou, chargé de son éducation et surtout, de lui faire retrouvé la parole. Il n’y eu aucun résultat, aussi bien à propos de la recherche des parents mais aussi au niveau de sa parole. Ils finirent par abandonner, envoyant l’enfant dans un orphelinat miteux de quartier. Il fut affubler du nom « Asuma » à cause de sa gourmette et on le nomma Okami, à cause de sa nature solitaire et silencieuse… Déjà enfant, il arrivait parfaitement à se glisser dans les salles sans se faire remarquer. Marcher à pas de loup, voilà l’expression d’où lui vient son prénom. Jamais la gouvernante n’aurait pensé qu’un prénom pareil lui irait autant à merveille.

[… Le quotidien d’un orphelin…]

Le temps que Oka’ apprenne à se comporter normalement, qu’il apprenne à parler et qu’il se remémore les traditions, il passa pas loin de trois années où il représenta un véritable calvaire pour la gouvernante. Le problème ? Personne ne voulait l’adopter. C’était dur de se débarrasser d’un gamin comme lui ! La raison de ces échecs ? Son regard. Une histoire stupide sur son regard froid, glacial et inexpressif. Les parents souhaitaient adopté un garçon en bonne santé, souriant et impatient de connaître sa nouvelle vie, Oka’ lui vagabondait dans les couloirs, se fichant pas mal de ceux qui pourrait être ces futurs parents. Il ne savait pas se que c’était et il ne voulait pas le savoir. Une fois, une mère s’était attardée sur son cas et on l’avait forcé à apparaître durant l’entretien. Elle se trouvait alors devant lui, souriante avec son abominable mari à ces cotés… Le petit garçon, bien qu’âgé de 7 ans n’était pas crédule et se rendait bien compte qu’il ne voulait pas de lui. Et au final, la jeune femme non plus. Ce qu’il a fait ? Cela reste encore aujourd’hui un mystère mais depuis ce jour, la gouvernante prit quelque distance avec le garçon.

Il fut néanmoins encore confronté à de nouveaux parents, mais ceux là ne repartaient pas aussi traumatiser que les premiers. Malgré tout, les mêmes mots revenaient sans cesse « Il est trop renfermé sur lui-même » « Il a pas dit un seul mot ! Je croyais qu’il savait parler ? » Ou encore « Pourquoi porte-t-il des lentilles alors qu’il est aussi jeune ? De couleur différentes en plus ! » Pff, voilà bien une raison pour laquelle Oka’ ne réagissait pas. Plus il grandissait, plus il était sur d’une chose : les Hommes étaient des plus stupides. Depuis qu’il avait été retrouvé, il avait toujours eu l’impression de venir d’un autre monde, bien qu’il ne se rappelait plus de rien. Parfois en rêve, il voyait une silhouette au loin, ces cheveux dansant au rythme du vent… Et lorsqu’il se rapprochait, elle disparaissait et il se réveillait. Parfois, il était transpercé par une envie folle d’attaquer, de mordre, de déchiqueter les personnes autour de lui, mais n’étant qu’un petit garçon frêle d’à peine un mètre, que pouvait-il faire contre un adulte ? De plus, ces sentiments refoulés l’effrayaient au plus haut point, ignorant leur provenance. Son mutisme prolongé n’était cependant pas son seul symptôme car au grand damne des éducateurs, l’enfant était aussi insomniaque. Les parties de cache-cache étaient alors de mise la nuit pour s’assurer qu’il ne quitte pas l’orphelinat, ce qu’il arrivait toujours à faire grâce à son adresse.

Autant dire qu’il n’apprit rien durant cette partie de sa vie qu’il a d’ailleurs tendance à oublier maintenant. Il resta néanmoins près de 6 ans dans cette orphelinat miteux avec sa gouvernante qui l’horripilait. Un jour cependant, il tomba sur se qu’il pensa être La perle… Pour se rendre compte qu’on ne doit jamais se fier à ses yeux mais à son instinct.

[… Le réveil d’un pouvoir…]

Un homme basané, d’âge mur tournant sans doute autour des 40 ans vint à se pointer durant une journée ensoleillé à l’orphelinat. Il affirmait vouloir récupérer la garde d’un garçon aux yeux verrons dont une recherche avait été lancé y a des années de cela… Et ces idiots crurent que l’homme était le père d’Oka’. Apparemment, il s’appellerait Seijirô. Pourtant, ce prénom ne fit pas réagir le jeune garçon plus que ça. Lorsqu’ils se retrouvèrent face à face, l’homme sauta au cou de l’enfant, fondant en larmes, disant qu’il avait eu tellement peur, qu’il l’avait recherché depuis tellement longtemps. Le jeune garçon, sous le choc de cette rencontre soudaine ne réagissait pas, gardant le silence comme il le faisait si bien. Avec curiosité néanmoins, il observait l’homme qui affirmait être son père. Son teint basané aurait du le mettre sur la bonne voie. Et pourtant, il se laissa amadouer par ce visage rayonnant et rassurant qui ne tarda pas à remplir les papiers nécessaires pour l’adoption. Car oui, il fallait tout de même des papiers et plutôt que de faire appel à un test de paternité et d’intenter une action en justice pour retrouver la garde de son soi-disant fils, tout se passa comme si il n’y avait aucun lien de sang. L’homme prêta alors son nom de famille à l’enfant qui troqua « Asuma » contre « Akano » et « Okami » contre « Seijirô »… Déjà qu’il ne réagissait pas à son ancien prénom, il ne réagissait pas beaucoup au nouveau –‘ Akano Seijirô… Il trouvait ça bizarre, mais gardait son scepticisme pour lui. Après tout, il allait enfin savoir pourquoi il s’était retrouver seul dans cette rue alors qu’il n’avait que 4 ans, mais surtout, pourquoi il était devenu amnésique.

Petit à petit, l’homme gagna la confiance du petit garçon qui n’était pourtant pas crédule. Après de longs moments de patience et de discutions palpitantes, Oka’ finit par accepter le fait d’avoir une nouvelle vie et de pouvoir aussi appeler l’homme « Papa ». La maison où il vivait était très agréable et il ne faisait aucun doute que l’homme gagnait bien sa vie. Pour la première fois de sa vie, Oka’ mangeait à sa faim, il étudiait à l’école et, chose rare, il commençait à s’intégrer dans la société ! Au fil du temps, il lui arriva même d’avoir des amis et de parfois, les inviter à la maison pour dîner ou pour jouer à des jeux vidéos. Le petit garçon continuait de garder son coté sombre, rebelle et glaciale mais cette facette de sa personnalité commençait à disparaître face à une nouvelle joie de vivre. Mais après tout, il semblerait que le bonheur ne soit pas fait pour lui.

Dans cette nouvelle vie, il avait remarqué qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. L’homme qui se disait être son père ne lui ressemblait pas… Si ce qui pensait était vrai, ce n’était pas son père à proprement parler. Mais alors, pourquoi s’être fait passé pour son père biologique plutôt que l’adopter tout bonnement ? Il y avait là quelques désaccords auxquels il avait du mal à trouver une logique, se qui continuait de créer une barrière entre les deux hommes. C’est lorsqu’il eu 12 ans alors qu’il fini par comprendre. Le matin marquant l’entrée dans sa douzième année, il n’était pas prêt de l’oublier, et tout, ça à cause d’une « légende » stupide. Selon certains fous, lorsqu’un Thérianthrope passe de son age d’enfant à celui de pré-adulte, il dégage une énergie soudaine qui, toujours selon les fous, déstabilise la créature au point qu’il devient alors possible de lui volé son pouvoir. En gros ? L’homme attendait uniquement que le pouvoir d’Oka se réveille pour lui voler son pouvoir, se qui déclencherait sa mort…

Je pense qu’il est inutile de préciser que cette soi-disant légende était archi-fausse. Lorsque que le jeune garçon alla prendre son petit déjeuner, son père était déjà là, à l’attendre les bras croisés. C’était étrange, surtout lorsqu’on savait que d’habitude, il partait au travail deux heures avant qu’Okami parte à l’école. Son regard se posa sur lui, s’attendant sûrement à se qu’il y ai un changement… Et pourtant, il n’y en avait aucun. Okami restait Okami, bien qu’il s’appelait actuellement Seijirô. Il s’attendait alors que son père lui souhaite son anniversaire, mais au lieu de ça, il l’agrippa violement par les épaules, fixant le visage de son fils adoptif avec une colère non dissimulé. Serrant les bras d’Oka’ de plus en plus fort, il en vient à tempêter, pester à voix haute en disant qu’il n’avait pas perdu deux ans de sa vie à s’occuper d’un sale gamin pour rien n’avoir en retour. Sa folie naissante fit qu’il envoya lourdement le garçon contre un mur, sa tête frappant ce dernier de plein fouet. A moitié assommé, il eut le temps de distinguer son faux père prendre un couteau dans l’évier, murmurant des paroles incompréhensibles avant de s’approcher dangereusement de lui. Ensuite, il se sentit s’évanouir, tout en continuant de penser qu’il n’était pas si inerte qu’il le pensait.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il eut un haut les cœurs. Il était toujours dans la cuisine, mais le décor avait changé. Les murs, tapissé normalement d’un bleu pâle étaient recouverts d’un liquide écarlate. Il ne fallut pas longtemps au jeune garçon pour se rendre compte que c’était du sang. Mais, il n’y en avait pas seulement sur les murs, il le sentait, il y en avait aussi sur son visage, particulièrement ces lèvres. Le goût du fer dans sa bouche n’était pourtant pas désagréable, cependant il se rendit bien compte que ce n’était pas le sien, et il ne tarda pas à savoir à qui il appartenait. Un peu plus loin se trouvait le corps de son père, inerte et sans vie, recouvert de sang. On aurait pu croire qu’on lui avait tranché la gorge, mais la barbarie avec laquelle la chair avait été déchiquetée faussait avec ce diagnostic. Il apparut au jeune garçon qu’une seule explication : Il avait tué son père, mais comment ? Ne cédant pas à la panique, il alla prendre une douche rapide, changea son uniforme et se rendit en cours, comme si de rien était. Au passage, il brûla ces anciens vêtements, pensant à la prochaine étape. Il ne fallait pas qu’il se fasse prendre, il fallait que cela passe pour un accident. Par chance, un cirque ne s’était installé pas loin de chez lui. Avec patience, stratagème et pas feutré, il réussit à voler la cage du lion à qui il ouvra la cage avant de filler. Avec de la chance, il suivrait l’odeur du sang de son père et irait finir le travail qu’il avait commencé…

Il ignorait si son plan pensé à la dernière minute fonctionnerait, cependant le principal était d’agir normalement, et, il fut surpris de remarquer à quel point s’était simple. En fin de matinée, la police vint à le chercher… Pour lui annoncer la tragédie : Un lion du cirque s’était échappé et avait profiter de la porte ouverte de l’appartement pour dévorer son père. Dit ainsi, les faites étaient affreux et pourtant, Oka’ souriait intérieurement. Vu comme le lion avait agit, il pourrait passé pour une simple victime… Et c’est se qu’il fit. En jouant la comédie, il fit croire qu’il était profondément blesser par la mort si brutale de son père, mentant au psy et aux policiers avec une aisance déconcertante. Après avoir passé plusieurs heures, plusieurs jours que ce soit au poste de police, à l’hôpital ou chez le psy, les autorités décidèrent de replacer Okami dans le vieil orphelinat miteux et, avec génie, il réussit à récupérer son véritable nom. Il parait qu’être appelé Akano Seijirô lui donne des cauchemars… Enfin, c’était se que pensait le psy, et il ne fallait pas traumatisé encore plus le jeune garçon !

[…L’apprentissage…]

Si jouer la comédie était un jeu, connaître la façon dont il s’y était prit pour tuer son père était un véritable casse tête. Il y repensait jour et nuit tout en remerciant intérieurement le lion d’avoir laisser aucune trace de l’attaque qu’avec effectué le jeune garçon. Il cherchait aussi à savoir pourquoi son père avait essayer de le tuer, lui… Trop de mystère qu’il ne pouvait comprendre tout seul. Il entreprit alors d’effectuer des recherches à la bibliothèque mais sans grand succès étant donné qu’il ne savait pas comment trouver se qu’il cherchait. Il ne pouvait pas non plus en parler à qui que se soit, de peur de réveiller les soupçons sur lui, mais surtout pour ne pas finir dans un asile. Parfois, sans le vouloir, il affirmait son adoration pour le sang. Il arrivait à le sentir, son odorat semblait bien plus développé que la moyenne et étrangement, cette odeur l’enivrait si bien qu’il avait parfois l’impression de planer. Il passa deux ans à chercher une explication sans jamais rien trouver. Ce n’est que par le fruit du hasard qu’il finit par découvrir la vérité…