Invité surprise [Pv Adel]

Invité

*rires*

Je ne me serai jamais douté que tu savais chanter toi aussi, tu aurais pu me le dire!

Je n'en voyais pas l'intérêt mademoiselle mais vous êtes pas mal non plus.

Oui mais moi tu le sais depuis longtemps...oula...

Araynn tint sa maîtresse qui ne marchait pas vraiment droit. Ils remontaient le chemin menant à l'entrée de la résidence qu'Aely venait d'acheter. Cette nuit là ils avaient été dans un des nombreux "clubs" où tout les jeunes se réunissaient pour faire la fête, du karaoke et divers jeux vidéos et ils avaient été mangé dans un restaurant où l'aristo avait un peu trop forcé sur l'alcool. Enfin bref..le fait que maintenant il était temps qu'elle aille dormir, un sommeil réparateur.

Une fois entré, le majordome refusa de la laisser aller se coucher sans avoir remangé un peu. Elle prit donc une part d'un gâteau que le jeune homme avait fait le midi puis alla se changer dans la salle de bain non sans avoir quelques hallucinations mais elle parvint à se changer sans trop de problèmes. Araynn attendait qu'elle sorte pour la border comme une enfant, peut être espérait il au fond que la nuit où elle s'était laissée aller se reproduise. La jeune femme lui sourit et l'embrassa mais lui fit aussi comprendre que ça s'arrèterai là. Il ne dit rien et sortit de sa chambre pour aller dans la sienne juste à côté.

La demoiselle ne mit pas longtemps à s'endormir, un drap et une petite couverture cachant en partie son corps seulement habillé d'une nuisette légère. Malgré les effets de l'alcool elle avait le sommeil assez léger et se réveillait donc parfois après avoir entendu un bruit suspect. En prévision d'une éventuelle attaque d'ailleurs, elle gardait toujours sa dague sous son oreille, prèt à être utilisé.
Le jeune homme lui dormait tout simplement en calecon et avait aussi un sommeil léger pour être prèt à obéir à n'importe quel ordre ou désir de sa jeune maitresse à n'importe quelle heure. Comme elle, il possédait aussi une arme sous son oreiller: son magnum, enfin un, l'autre était dans le tiroir dans sa table de nuit. Il s'endormit rapidement aussi, en vrac dans son lit comme toujours.

Invité

Ils étaient enfin rentrés chez eux. Aeliclya Isys et son stupide majordome. La cible et son garde du corps. Adel les avait attendus toute la soirée, et la nuit était déjà bien avancée. Il devait éliminer la fille aujourd'hui, monsieur Reed avait prévenu qu'il ne tolèrerait plus aucun échec. Le jeune incube s'en voulait tellement... voilà plus d'un an qu'il tentait d'éliminer l'adolescente, sans succès, à cause de sentiments qu'il n'arrivait décidément pas à comprendre. L'être démoniaque attendit encore un peu, alors que toutes les lumières de la maison venaient enfin de s'éteindre. Il comptait infiltrer la maison en douce et profiter du sommeil de ses occupants pour commettre son crime. Un plan simple, tout sauf original, mais qui pourrait se révéler terriblement efficace.
Au bout d'un long moment Adel vérifia que l'endroit était bien désert, s'approcha de la maison et commença à s'affairer sur la serrure avec la ferme intention de la crocheter discrètement. Rien de bien compliqué, à vrai dire, cela ne lui prit que quelques longues secondes avant que le déclic léger ne se fasse entendre et que la porte ne s'ouvre. L'incube entra dans la demeure sur la pointe des pieds et referma la porte avec le plus de délicatesse possible, se dirigeant immédiatement vers les escaliers. Une fois arrivé à l'étage, il avança encore plus prudemment, veillant à ne pas faire le moindre bruit en marchant sur le plancher. A partir d'ici, la moindre erreur pouvait entraîner une confrontation inutile, pouvait mettre la réussite de sa mission en péril.

Le jeune incube pénétra ensuite dans la chambre de la demoiselle, la partie la plus délicate de la mission. Il s'avança lentement vers le lit de la belle, décrochant le couperet qui était attaché par le manche à son jeans noir, au niveau de la taille. Il avait toujours son poignard à l'intérieur de sa veste de cuir noir, juste au cas où. Adel s'approcha de la nymphe endormie et la contempla quelques instants. Elle... elle était si belle. La demoiselle avait l'air si sereine, si fragile... et si peu vêtue ! Naon ! Il ne pouvait pas se permettre de penser à ce genre de choses, pas maintenant, pas ici ! Il ne pouvait pas laisser ses instincts d'incube se réveiller ! Le jeune homme resserra sa prise sur le manche de son couperet et inspira profondément. Il n'avait pas le choix, il devait en finir ici et maintenant. Monsieur Reed avait été formel. Mais... Adel n'arrivait vraiment pas à comprendre pourquoi il voulait la tuer. Il savait, bien sûr, que les parents de l'adolescente avaient ruiné son maître, mais l'enfant n'était peut-être même pas encore née à l'époque. Elle n'avait absolument rien à voir dans toute cette histoire ! Alors, bon sang, pourquoi vouloir l'éliminer à tout prix ?! Au point de la suivre jusqu'à Tôkyô, au point de devenir agressif et violent à chaque fois qu'il abordait le sujet. Elle était parfaitement innocente...
L'incube tendit timidement sa main libre vers la nymphe et se surprit à lui caresser les cheveux. Il n'avait aucune envie de lui faire du mal... il n'avait aucune envie de la tuer ! Rien que de l'imaginer avec le crâne ouvert en deux lui donnait la nausée. Pourtant, c'était ce qu'il s'apprêtait à faire. Un coup, un seul, suffirait. Il respira à nouveau un grand coup et leva son couperet au dessus de sa tête. Il n'avait plus qu'à l'abaisser violemment. L'affaire d'une seconde, et tout serait fini !

Mais il n'y arriva pas. Il se stoppa dans son élan, la main tremblante, une goûte de sueur perlant sur son visage, les larmes aux yeux. Il ne voulait plus décevoir son maître, mais il lui était impossible de mener sa mission à bien. Merde ! Toute cette situation était si compliquée ! Si au moins il pouvait comprendre ce qui l'empêchait de blesser cette ado, tout serait tellement plus simple !

Invité

Ca faisait tellement de bien de dormir... Le silence, le matelas confortable et les couvertures qui tiennent chaud sans compter la douceur des draps, qu'il était donc difficile de se réveiller le matin! Aely dormait tranquillement, rien ne la troublait pour l'instant, de même pour le majordome juste à côté. Comme il lui arrivait parfois, elle revoyait ses parents en rêve ou se revoyait elle même en train de jouer dans le parc derrière le Manoir. Rien ne laissait présager que cette nuit virerait surement au cauchemar.

La demoiselle était endormie sur le dos, un peu décalée vers le mur, son visage bougea un peu quand il sentit une présence mais ça ne la réveilla pas. Pourtant quelque chose la fit réagir, peut être une ombre qui passa trop rapidement devant ses paupières closes quoiqu'il en soit elle se réveilla.

Il fut quelques battements de paupières pour que sa vision soit nette et ce qu'elle vit l'effraya, elle se voyait exactement comme une victime dans ces films d'horreur où l'assassin se trouvait au dessus d'elle, le couteau en l'air. Sa réaction ne se fit pas attendre, sa main droit se saisit de sa dague sous un des oreillers alors que l'autre se saisissait de l'habit du tueur au niveau de son épaule pour le renverser. En quelques secondes elle était donc à cheval sur lui, sa main gauche sur la gorge de l'intrus alors que la dague était plaquée contre sa gorge sauf qu'elle devait avoir pris trop d'élan ou le bord du lit était trop proche, elle glissa.

Un petit cri s'échappa de ses lèvres avant que sa tête ne heurte le petit meuble sur lequel était déposé une lampe qui tomba près d'elle et se brisa. Pour rajouter à tout ça, dans la confusion et dans l'espace étroit qu'il y avait entre le mur et le lit, elle se blessa à l'avant bras mais la demoiselle ne ressentit pas la douleur étant donné qu'elle était inconsciente.

En revanche, de l'autre côté du mur Araynn avait parfaitement entendu, le cri, un objet qui se brise, un corps qui tombe. Sans réfléchir il se saisit de son arme et sortit en ouvrant la porte commune aux deux chambres à la volée, arme pointée. Utilisant sa vision de rapace il distingua sans problème l'intrus et tira un coup près de sa tête en guise d'avertissement avant de se précipiter sur lui et de réussir à l'immobiliser en maintenant le canon de l'arme entre ses deux yeux.

Qui es-tu et où est-elle? Qu'est ce que tu lui as fait?

Quelle douleur horrible...à la tête...et au bras... La jeune fille reprit conscience doucement et entendit la voix d'Araynn qui était tout sauf douce. Elle tenta de retrouver tout ses sens et réussit à savoir où était sa dague pour ne pas se reblesser avec. Elle se redressa doucement et constata qu'elle saignait à la tempe à cause d'un éclat de lampe d'où la douleur. Le drap se teintait de rouge aussi mais il s'agissait en fait de son bras qui saignait. Son regard tomba sur le majordome et le tueur, elle se leva, dague toujours en main avant d'aller allumer une petite lampe. Sa vision était troublée un peu mais s'adaptait, en portant une main sur sa tempe l'aristo sentit un liquide tiède mais n'y fit pas attention.

Tu te montres enfin...toi qui essaies de me tuer depuis plusieurs années...maintenant que nous sommes face à face, puis-je savoir pourquoi?

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*Holy sh...*

Et voilà ! Il venait de se faire déséquilibrer par la demoiselle, prix à payer pour avoir fait l'andouille au lieu d'accomplir sérieusement sa mission. Bon sang, pourquoi avait-il fallu qu'il s'attarde à lui caresser les cheveux ?! Pourquoi avait-il fallu que son bras se stoppe de lui-même dans son élan ?! Non seulement cette erreur allait lui coûter cher, mais en plus la fille était à cheval sur lui... dans cette tenue... penchée vers lui pour plaquer son couteau au niveau de la gorge de l'incube, lui laissant une vue imprenable sur sa magnifique poitrine. Adel était rouge comme une pivoine, plus préoccupé à faire taire ses pulsions qu'à trouver une solution pour se dégager. Enfin, ce n'est pas comme si cette position très gênante dura longtemps... trop près du bord du lit, l'adolescente bascula et heurta un meuble de la tête.
Sans attendre une seconde, l'incube se releva et s'accroupit aux côtés de la fille, remarquant qu'elle s'était blessée au bras ainsi qu'à la tête. Ce fut le summum du ridicule. Adel paniqua, se demandant ce qu'il pouvait bien faire pour lui venir en aide. Lui venir en aide ? Alors qu'il était ici pour la tuer ? Décidément, il n'arrivait pas à comprendre ce qui n'allait pas chez lui. De plus, il n'osait même plus bouger, comme hypnotisé par le corps de la nymphe assommée. Elle était déjà si belle en temps normal, tellement attirante... mais en nuisette, là, elle lui faisait un de ces effets ! Argh ! Le jeune incube secoua la tête pour chasser toutes ses pensées un peu perverses et tendit timidement son bras pour toucher l'épaule de la demoiselle, pour la secouer un peu et voir si il arrivait à la réveiller de cette manière, espérant franchement qu'elle n'avait rien de trop grave.

C'est à ce moment-là que le majordome décida de faire une entrée digne d'un Rambo déchaîné. Adel se releva mais une balle siffla près de son oreille, le prévenant qu'il avait tout intérêt à se tenir à carreau. Les choses n'auraient pas pu être pires qu'en cet instant ! Le jeune incube n'avait maintenant plus qu'à être sage s'il ne voulait pas finir avec un joli trou pile entre les deux yeux. Néanmoins, malgré la menace, il ne pouvait pas s'empêcher de lancer des regards sur le côté, pour voir si la demoiselle donnait des signes de vie. A son grand soulagement, elle se releva et s'approcha sans oublier de poser une question qui le mettait dans l'embarras. Depuis des années, il était censé la tuer. Il avait échoué, encore et encore, faisant son maximum pour qu'elle comprenne que sa vie était en danger. Aujourd'hui, ils étaient enfin face à face. Il avait envie de lui expliquer pourquoi son maître lui en voulait tant, de lui dire qu'il trouvait ça injuste mais qu'il était obligé d'obéir... mais dans le même temps, il aimait son maître et n'avait pas envie de le trahir. Alors, dans une telle situation... que faire, que dire ?! Jamais auparavant il ne s'était retrouvé dans une telle situation... il n'avait pas la moindre idée de comment s'en sortir et ne savait absolument pas comment réagir.
Du coup, il décida de parer au plus pressé ! Rouge comme la salopette de super mario, il supplia l'adolescente :

-"Pitié... pitié... rhabillez-vous !"

Le coup de la petite nuisette était en train de ruiner tous les efforts qu'il faisait pour ne pas s'imaginer en train de la tenir dans ses bras, de la caresser, de... enfin... Rha ! Pour le reste, il avait besoin de dire la vérité sans tout avouer directement.

-"Je n'ai rien contre vous..." Il baissa le regard, n'osant pas faire le moindre geste de travers de peur de se faire tuer sur le coup. "Mais je suis obligé d'essayer de vous tuer depuis tout ce temps, ce sont les ordres."

Les ordres de qui ? Il mourrait envie de le dire, mais une telle trahison ne lui serait jamais pardonnée. Pourtant... cette pauvre fille méritait bien de savoir pourquoi est-ce qu'on en voulait tellement à sa vie alors qu'elle n'avait rien fait de mal, non ? Quoi qu'il en soit, Adel ne devait pas avoir l'air d'un assassin professionnel, surtout que son physique trahissait son jeune âge. Il ne devait pas avoir plus de dix-sept ans d'apparence. Là encore, la demoiselle et son majordome devaient se poser des questions... après tout, pourquoi envoyer un adolescent faire un boulot de pro ?

-"Désolé, mais je ne peux rien dire de plus... je ne peux pas trahir mon maître..."

Non, décidément, il n'était pas doué dans le rôle du tueur au cœur de pierre...

Invité

Non, en fait ça n'allait pas, son crâne la lancait et le sang commencait à cacher sa vue. Elle s'assit à son bureau en espérant que ça aille mieux et aussi parce qu'elle ne voulait pas louper les aveux de l'assassin. Araynn lui se contentait de maintenir l'inconnu immobile et en profita pour lui prendre l'arme blanche des mains avant qu'il ne tente de s'enfuir. En parlant d'arme, Aely avait posé la sienne avant qu'elle ne se reblesse elle même, son bras lui brûlait et le sang coulait toujours...
La jeune femme crut avoir des hallucinations auditives d'ailleurs quand il lui demanda de se rhabiller mais elle n'en fit rien, le sang collerait le peignoir à la plaie et le tâcherait en plus!

La tuer? C'est ce qu'on va voir! Mademoiselle je dois avoir des menottes dans le meuble à côté de mon lit, si vous voulez bien...

Doucement elle se leva pour aller dans la chambre de son majordome et trouver les dits menottes. Pendant ce temps là, le jeune homme avait été déplacé jusqu'à une petite colonne dans la pièce qui en fait était un vestige d'un ancien mur séparant la pièce en deux autrefois. Bref, quand Aely revint avec les menottes, l'assassin fut attaché avec, à la colonne, les mains en arrière. Le jeune homme le fouilla ensuite et prit sa deuxième arme, en silence pour l'instant puis il se raccroupit devant le blondinet, arme toujours pointée vers lui. Il se doutait bien qu'il ne parlerait pas facilement mais ça il s'en fichait royalement, il voulait savoir pour accomplir cette promesse: protéger la demoiselle.
Le jeune homme se demandait surtout pourquoi il lui avait demandé de se rhabiller. Etait il si gèné de la voir ainsi? Vu la couleur rouge de son visage c'était possible et ça l'énervait encore plus. Oui, il fallait bien l'avouer, Araynn était jaloux que ce tueur ai pu voir sa maitresse en nuisette et même s'il ne laissait rien paraitre de ses émotions, il avait décidé de pousser le sadisme loin ce soir...

Puis-je savoir pourquoi tu as demandé à la demoiselle de se rhabiller? Sa tenue actuelle te fait de l'effet? Tu comptais lui faire subir tout les outrages possibles et imaginables avant de la tuer?

Sa voix était froide et autoritaire . Rien que d'imaginer qu'on puisse faire subir tout ça à sa maîtresse l'enrageait au plus haut point, le canon de l'arme était donc maintenant plaquée contre la gorge du blondinet. Evidemment son interrogatoire ne s'arrêterait pas là, depuis le temps qu'ils étaient suivis par ce tueur, il fallait des réponses, absolument et à tout prix. Ce que l'adolescent avait dit jusque là n'avait rien d'étonnant "Je n'ai rien contre vous" normal, si c'était un tueur à gages il n'avait pas besoin de raison pour tuer une personne, l'argent suffisait. Quant à l'âge... ça n'étonnait pas non plus, il suffisait qu'il ait été entrainé depuis son plus jeune âge ce qui fait que désormais il pouvait accomplir toute sorte de mission enfin...ça pouvait être valable pour un humain comme pour une autre créature fantastique et là l'entrainement n'était pas forcément nécessaire. Il allait poser d'autres questions quand une voix faible l'interrompit.

Araynn...où est l'armoire à pharmacie?

Le majordome se maudit intérieurement ayant négligé la jeune femme toujours blessée qui s'était rassise sur son lit, adossée au mur et se tenait la plaie à son bras. Il lui dit de ne pas bouger et partit dans la salle de bain adjacente à la chambre d'Aely pour prendre compresses, bandages etc sans oublier bien sur les armes pour que le tueur ne tente pas de s'échapper. Il revint ensuite et s'assit près de la jeune femme pour commencer à nettoyer la plaie et faire un bandage.
Cette dernière avait des frissons partout, pas qu'elle avait froid, juste qu'elle était choquée maintenant que l'adrenaline redescendait. Elle n'osait rien trop dire, cherchait ses mots et avait le regard vide, tentant d'oublier la sensation de brûlure provenant de son bras et de sa tempe. Son esprit ne comprenait pas en fait, ne comprenait pas pourquoi il n'avait pas abaissé son couteau. A peine le bandage finit, sa main se saisit du magnum d'Araynn avant que ses jambes ne l'emmenent en face du tueur. Elle s'accroupit et le regarda dans les yeux, sa main libre sous le menton du blond pour qu'il ne détourne pas la tête. Sa voix se fit neutre maintenant mais très claire.

Si tu ne veux pas te retrouver avec une balle dans chaque genou je te conseille de répondre précisément aux questions que je vais te poser.

Premièrement: pourquoi n'as tu pas abaissé ton arme alors que je dormais encore? J'ai très bien remarqué que ton bras était immobile quand j'ai ouvert les yeux en plus il n'a pas bougé quand je me suis saisi de ma dague...

Deuxièmement: Comment t'appelles tu? Je veux un nom et un prénom bien sur.

Et pour finir: si tu dois me tuer tu as aussi des informations sur moi et ma famille,alors saurais-tu quelque chose sur la mort de mes parents?

Elle ne précisa pas que s'il ne répondait pas à cette dernière question, il n'aurait pas de balle dans le genou mais ça ne jouerait pas en sa faveur quand même.

Ne compte pas sortir de là non plus sans nous dire absolument tout ce qu'on veut...

Invité

Impuissant à cause de son énorme erreur, le jeune incube se laissa tout simplement menotter sans opposer la moindre résistance. Il fallait qu'il sorte d'ici d'une façon ou d'une autre, s'il se laissait arrêter il était fort possible que ces gens puissent remonter jusqu'à monsieur Reed. Il ne fallait pas qu'ils s'approchent de son maître, il ne fallait surtout pas qu'ils viennent lui causer des soucis. En aucun cas. Le majordome finit par poser une question un peu... étrange. Lui faire subir des outrages avant de la tuer ? Hein ?! Il était complètement cinglé ou quoi ?! Il n'arrivait déjà pas à la tuer alors comment aurait-il pu en plus la faire souffrir avant de mettre fin à ses jours ? Impossible. Juste impossible. Inimaginable. Adel pencha la tête un maximum, pour regarder le majordome droit dans les yeux, rouge comme une tomate, et lui dit en baissant un rien le ton :

-"Et puis quoi encore ? J'ai vraiment une tête à faire ce genre de trucs ?!"

Enfin, le calme finit par revenir et ce foutu majordome quitta la pièce pour aller chercher de quoi soigner la belle. Le jeune incube, lui, se contenta de tourner la tête de manière à ne pas avoir la nymphe trop peu habillée dans son champ de vision, sans se départir de sa couleur rouge, essayant de calmer ses pulsions et son imagination qui devenait un peu trop fertile à son goût. Là ! Encore une preuve que les filles le faisaient exprès ! Elle ne voulait même pas se rhabiller et continuait de le tenter avec son corps si parfait ! Rha ! Viles tentatrices ! Perverses ! Monstres ! Bon. Bon, bon, bon. Adel secoua vivement la tête, alors que l'autre face de pigeon soignait la nymphette. Il avait un problème de taille : il allait probablement devoir passer un interrogatoire musclé et il ne pouvait absolument rien dire qui trahirait son maître. Le problème était qu'en présence de l'adolescente, il avait énormément de mal à retenir ses mots. Bah... il résisterait ! Il devait résister à tout prix ! Puis, il n'avait pas peur de la torture. Dans un sens, il n'était pas tellement conscient de toutes les abominations que l'on pouvait faire subir aux gens, ce qui expliquait sans doute qu'il se pensait assez doué pour y résister sans supplier et avouer.
Au bout d'un petit moment, la nymphe se saisit de l'arme et s'approcha, forçant l'incube à la regarder droit dans les yeux. Le pauvre en fut tout intimidé, incapable de résister au regard de la jeune fille. Pourquoi ? Pourquoi ?! Pas seulement parce qu'elle était une femme, il y avait quelque chose d'autre. Cette même chose qui l'empêchait de lui faire du mal et qui le forçait à la prévenir du danger lorsqu'il pouvait la supprimer sans difficultés. Enfin... au moins, à lui tenir le menton ainsi, elle le forçait à la regarder droit dans les yeux et pas plus bas... Même s'il se laissait tenter, il ne pourrait pas baisser la tête. La miss commença à poser toute une série de question, menaçant de lui tirer des balles dans les genoux s'il refusait de répondre... ouille ! Heureusement, les questions n'étaient pas encore trop gênantes pour monsieur Reed et il pourrait peut-être trouver un moyen de s'en sortir d'ici là. Après de longues secondes à admirer les magnifiques yeux de la nymphette, Adel lança :

-"Premièrement... je ne sais pas. C'est loin d'être la première fois que mon bras ne s'abaisse pas, et je ne sais toujours pas pourquoi."

Enfin, c'était surtout une façon de parler, une manière symbolique d'exprimer le fait que, qu'importe le nombre d'essais, il n'avait jamais réussit à lui faire le moindre mal. Il attendit encore de longues secondes avant de répondre à la deuxième question.

-"Deuxièmement... je m'appelle Adel. Juste Adel. Je n'ai pas de nom de famille."

Dans un sens, il ne mentait pas vraiment. Sur les papiers d'identité qu'il n'avait pas sur lui figurait le nom de famille Reed. Un moyen comme un autre pour les usages quotidiens d'une carte d'identité en bonne et due forme. Mais monsieur Reed lui avait toujours interdit de se considérer comme quelqu'un "de la famille". Il était juste son esclave. Adel ne comprenait pas trop ce statut d'esclave mais comprenait encore moins la notion de famille. Avoir une famille, n'étais-ce pas justement partager un même nom ? Pourquoi le lui avoir donné sur des papiers officiels si c'était pour lui dire qu'il n'en faisait pas partie ? Il n'arrivait décidément pas à comprendre.

Puis vint la dernière question. Les parents. Les parents... qu'il avait tués. Mais il était tellement jeune ! Il ne savait même pas ce qu'il faisait, il avait juste dilué un peu de poison du sommeil dans deux verres, en pensant que ça ne ferait de mal à personne ! Il aurait dû se douter, pourtant, que s'ils s'endormaient au volant, ils finiraient six pieds sous terre. Et puis... même s'il aurait comprit ce qui allait se passer, ce jour-là, aurait-il refusé de le faire pour autant ? Non. Il avait juste tué les parents d'une petite fille innocente, et cela avait dû la faire souffrir plus que toute autre chose. A chaque fois qu'il y repensait, il se maudissait. La pauvre petite avait du pleurer toutes les larmes de son corps, à l'époque... par sa faute... ce qui lui faisait l'effet d'un coup de poignard dans le cœur. Ne pouvant plus résister face au regard inquisiteur de la demoiselle, il se résigna à lui dire la vérité.

-"Et pour finir... il m'a obligé à le faire. J'étais si jeune, je ne savais pas encore que mon pouvoir pouvait faire tant de mal, je ne savais pas qu'ils finiraient leurs jours dans un accident de voiture par ma faute... Enfin, je ne me cherche pas d'excuses, c'est moi qui les ait éliminés."

Le choc allait être plutôt difficile à encaisser pour la jeune fille. Peut-être même qu'elle chercherait à venger ses parents ? Tant pis, le jeune incube était prêt à payer pour tous ses crimes.

-"Désolé."

Hé oui... c'était tout ce qu'il était capable de dire.

Invité

Ce petit comprenait vite, il parlait quasi de lui même. comme pour appuyer sa menace s'il ne le faisait pas, la nymphe enleva le cran de sureté et arma. Araynn pendant ce temps était parti s'habiller, mettre au moins un pantalon et une chemise, blanche comme d'habitude et revint derrière la jeune femme.
Ne pas réussir à la tuer? Vraiment? Mais le pire était que ce n'était pas la première fois, alors qu'elles étaient les autres tentatives? Ils n'avaient rien remarqué, ni elle, ni le majordome ce qui signifiait qu'elle aurait du être morte depuis un bout de temps. Cela pouvait signifier aussi qu'il était l'auteur de l'incendie qui a ruiné le Manoir autrefois. Rien que pour cette raison elle avait envie d'abaisser l'arme contre son genou et appuyer.

Ensuite qu'il n'ai pas de nom de famille... difficilement possible, il faudra approfondir ce point. Néanmoins, ce qu'elle voulait absolument savoir, c'était la réponse à la dernière question même s'il y avait des chances pour qu'il ne connaisse rien. C'est ce que la jeune femme se répètait intérieurement, il ne saurait rien, après tout s'il y était mèlé cela voudrait dire qu'il aurait commencé à tuer à 12 ans même plus tôt. Sauf que la vérité était tout l'opposé.

Elle eut l'impression que son rythme cardiaque ralentissait quand elle entendit la fin, ce bout de phrase si simple, si...explicite. Sur le coup, le temps sembla s'arrêter, mais pas son bras! Le bras qui tenait l'arme bougea rapidement et frappa violemment l'assassin au visage.

Le majordome ne fut pas surpris de cette réaction non plus. Il n'avait pas connu les parents de la demoiselle mais il l'avait vu, enfermée dans son mutisme, sans sourire ni rien, comme morte quelques temps après. Il avait aussi vu son visage lorsqu'elle vit le lendemain, aux informations locales, les images de l'accident filmées par un passant. Le jeune homme avait déjà vingt ans à l'époque et son père avait déjà été assigné pour devenir le tuteur de cette jeune fille, mais il n'avait pas pu s'empècher d'aller lui rendre visite, d'essayer de la faire sourire un peu, ce qu'il réussit à faire après quelques jours. Depuis ce jour, il la considéra comme sa petite soeur quelques temps, et elle, elle le demandait souvent pour être consolée ou rassurée. Aujourd'hui certes ce n'était plus le même sentiment mais ça restait marqué dans leur esprit.

Tout ça pour en venir au fait qu'il se précipita pour retenir le bras de la jeune femme qui voulait s'abaisser une deuxième fois avec l'arme sur le visage du blondinet.

Pas la peine de vouloir le tuer, pas maintenant.

Lâche moi, je veux savoir, je veux savoir pourquoi cet enfoiré a tué mes parents, obligé ou pas c'est lui qui en est la cause! A cause de lui je me suis retrouvée orpheline, à devoir tout faire à 12 ans, du jour au lendemain! Sans famille. Lâche moi Araynn !!

Il la lâcha enfin, mais garda l'arme. La pauvre jeune nymphe quant à elle prit le blondinet par le col quitte à l'étrangler, le visage en larmes mais les yeux assassins.

Je veux un nom! Qui est ce 'il'? Qui est ton employeur? Dis le moi ou je te jure que je te torture sans relâche jusqu'à ce que tu me le dises! Donne moi ce nom!

Le reste fut étouffé par le majordome qui retenait de nouveau la jeune femme. Une main était posé sur sa bouche et l'autre faisait lâcher prise à ses mains qui s'agrippaient toujours au col du captif.

Calmez vous et allez vous reposer, je m'occupe de lui.

Sans un mot elle sortit en trombe de la pièce et alla s'enfermer dans la chambre d'Araynn en claquant la porte, au bord de la crise de nerf. Tout ressurgissait d'un coup, tout les souvenirs, les images qu'elle voulait oublier, la douleur, le manque, le fardeau qui en a suivi. Si son compagnon ne l'avait pas arrêté, oui, elle l'aurait tué mais pas avec le revolver...avec une lame. Dans son état actuel, ce qu'elle voulait c'était du sang, de la douleur physique pour remplacer la douleur mentale, que ce soit infligé sur elle ou un autre. Toujours en nuisette, elle ouvrit la fenètre et s'assit au bord, la dague qu'elle avait reprise avant d'entrer, à la main. Elle défit son bandage qui maintenait la plaie à peu près fermée et laissa le sang couler de nouveau, le long de son bras, sa main, ses doigts... utilisant sa dague pour éviter que les lèvres de la plaie ne se referment trop tôt.

Le majordome la laissa sortir en espérant qu'elle ne fasse pas n'importe quoi. Il alla prendre un mouchoir et revint en face du ligoté pour enlever le sang qu'il avait sur le visage pour le rendre à peu près présentable. Le magnum fut coincé dans la ceinture du pantalon, derrière et il prit un autre couteau qu'il fit tourner entre ses doigts tranquillement.

Bon, au cas où tu n'aurais pas compris, on veut un nom et il faut que tu saches aussi jeune blanc bec que j'ai remarqué ton regard mal placé envers elle et la rougeur de ton visage, le rouge de l'embarras et je déteste ça. Ca a le don de me mettre en rogne qu'on puisse penser à mal d'elle. Je trouve ça totalement stupide et illogique mais sait on jamais: l'aimes-tu? Pour ne pas avoir le courage de la tuer malgré tout ce temps il doit bien y avoir une excuse.

En son fort intérieur il souhaitait que la réponse soit négative mais tout allait vers cette hypothèse. En effet, il disait être incapable de la tuer sans savoir pourquoi, et il avait remarqué son regard et la rougeur de son visage à chaque fois qu'on parlait de sa maîtresse.

Autre chose, t'es sur que t'es humain?

Invité

Adel sentit son sang couler sur son visage. Le coup, il s'y attendait. Il en attendait même plus d'un, pour dire la vérité. Mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il n'en souffrait pas. La véritable douleur, c'était celle qui s'imposait telle des coups de poignards dans son cœur, celle qui se montrait de plus en plus vive au fur et à mesure... que les larmes de la demoiselle coulaient sur le visage de cette dernière. Le jeune incube n'avait jamais imaginé qu'un jour, il souffrirait autant à cause d'un malheur qu'il ne comprenait pas et qui ne lui appartenait pas. Après tout, il ne savait pas ce que c'était que d'avoir une famille, alors il était absolument incapable d'imaginer ce que l'on ressent lorsqu'on la perd. Dans ce cas... pourquoi avait-il envie de pleurer, lui aussi ? Pourquoi est-ce qu'il se sentait si mal ? Pourquoi... avait-il envie de prendre la nymphe dans ses bras et de la consoler ? Il n'y avait plus rien à comprendre à toute cette histoire ! Bon sang ! Il était en train de totalement perdre le contrôle de la situation ! Il ne réussit même pas à regarder la demoiselle dans les yeux... mais dans le même temps, il ne pouvait même pas dire de racheter un tout petit peu sa faute en lui expliquant pourquoi il avait tué ses parents. Bien qu'il était envoûté par l'adolescente, Bartholomew Reed était son maître et son sauveur. Il ne pouvait vraiment pas le trahir ! Partagé entre l'envie profonde de tout révéler et le besoin profond de tout garder, son cœur déchiré en deux, il ne savait vraiment plus où donner de la tête ! Pourquoi ressentait-il le besoin de faire un choix ?! C'était pourtant évident ! Il resterait fidèle à monsieur Reed à jamais !
Évident... ? Pourtant, ne désobéissait-il pas aux ordres depuis des années ? Ne laissait-il pas cette fille vivre alors que ses ordres étaient justement tout l'inverse ? Il regarda la nymphe partir en courant, serrant les dents et ne sachant plus où donner de la tête. Elle voulait un nom. Elle voulait juste comprendre. Malheureusement, elle voudrait peut-être également se venger. Le majordome vint lui essuyer le visage, histoire de le débarrasser sommairement du sang qui commençait à y sécher. Pourquoi une si délicate attention ? Enfin, le piaf rangea l'arme à feu et commença à jouer avec un couteau. S'il voulait jouer avec ça, il risquait de repeindre les murs de la pièce en rouge...

-"Hé ?"

Le majordome avait commencé à parler et, surtout, avait posé une première question très étrange avant d'embrayer dans une autre direction. "L'aimes-tu ?" Aimer. Un mot voulant exprimer une attirance envers quelqu'un ou quelque chose, non ? Adel n'était pas certain de savoir ce que voulais vraiment dire aimer. Aimer, n'étais-ce pas faire tout ce que la personne qu'on "aime" nous demande, n'est-ce pas être prêt à risquer sa vie pour cette personne ? Alors, il aimait monsieur Reed. Mais en même temps, il parait que le verbe aimer est constitué de plusieurs intensités. Compliqué, tout ça. Alors, du coup, est-ce qu'il aimait Aeliclya Isys ou non ? Elle n'était pas sa maîtresse, donc il ne devait pas l'aimer... si ? Mais dans le même temps, elle avait un tel effet sur lui (et pas seulement physiquement) qu'elle l'empêchait même d'exécuter les ordres rien que par sa présence. N'étais-ce pas un peu comme le plier à sa volonté ? Rha, le jeune incube n'y comprenait plus rien ! S'il n'avait pas eu les mains liées, il se serait probablement arraché les cheveux de la tête !

-"J'ai un peu de mal à comprendre la signification du verbe "aimer", je suis incapable de répondre à la question. Je sais juste que j'ai toujours été incapable de lui faire le moindre mal... de façon directe, du moins."

Adel n'avait pas du tout l'intention de dire la vérité en ce qui concernait sa race. Incube. Il ne supportait déjà pas le fait d'en être un, pas de quoi s'en vanter sur tous les toits. De plus, ce crétin de majordome était persuadé que le tueur en herbe était limite prêt à violer sa maîtresse. Inutile d'en rajouter en couche, donc. La situation ne ferait sans doute qu'empirer ! Il secoua la tête et dit :

-"J'en suis sûr. Humain."

Après tout, il ressemblait aux humains, n'avait ni ailes ni cornes, et encore moins de queue fourchue ou de crocs à la place des dents. Il était plus ou moins impossible de le distinguer d'un humain normal sans apprendre à le connaître plus en profondeur. Maintenant, restait à s'occuper de la plus grosse partie du problème. Restait à débuter les "hostilités".

-"Je vous préviens tout de suite, je ne vous dirai jamais qui m'envoie la tuer. Je dois tout à cette personne, je lui obéis depuis que je suis tout petit, je ne compte pas le trahir, quoi qu'il arrive. Vous pouvez me frapper, me torturer ou me menacer de mort, ça n'y changera rien. Si vous voulez vous venger pour tout ce que j'ai pu faire, ne perdez pas de temps inutilement et défoulez-vous sur moi. Je suis prêt à payer pour ce que j'ai fais."

Adel détourna le regard, ne pouvant s'empêcher de vouloir les mettre en garde malgré tout ce qu'ils pourraient lui faire. Non seulement il ne pouvait pas se résoudre à tuer la demoiselle de lui-même, mais il était qui plus est incapable d'accepter que qui que ce soit d'autre prenne le relais et l'élimine à sa place.

-"Par contre, ne baissez pas votre garde juste parce que vous allez me tuer. Il enverra d'autres gens faire le boulot à ma place. Il en veut énormément aux Isys et ne s'arrêtera qu'une fois que sa vengeance sera totale."

Invité

Il se foutait de lui ou quoi? Ne pas comprendre la notion "aimer"? Etait-ce possible? Ca semblait si évident... Ce qui semblait évident également c'était les sentiments de ce jeune homme envers la jeune femme. Tout coïncidait mais Araynn refusait de l'admettre, il ne supportait pas que quelqu'un d'autre l'aime même s'il avouait qu'il n'y avait presque aucune chance qu'ils soient ensemble et que ça dure. Et puis, même si c'était vrai, ça ne pourrait pas marcher. D'un: parce qu'il était un assassin (quoique après réflexion ça ne la dérangerait pas plus que ça), deux: il avait essayé de la tuer et trois: il avait tué ses parents. Tout ça faisait qu'elle ne le pardonnerait surement jamais, ou après un certain temps à moins qu'elle ne lui trouve une utilité.
Restait une question, enfin plusieurs..Lui faire comprendre ou pas? Devait il le croire et lui faire comprendre? Le croire et ne rien faire? Ou tout simplement ne pas le prendre au sérieux... Finalement il décida de ne rien dire pour les trois raisons énoncées auparavant.
Par contre il avait quelque chose à objecter pour le "J'en suis sûr. Humain."

Vraiment? Contrairement à la demoiselle je me souviens de l'enquète sur leur mort et on ignore encore la cause de l'accident. Or, à moins d'utiliser de la très haute technologie ou autre, le seul moyen serait un moyen 'surnaturel'. Alors je vais reposer encore une fois la question, et j'espère pour toi que ce sera sincère car on demandera confirmation à ton patron quand on le trouvera. Alors, es-tu vraiment humain?

Le majordome espérait une vraie réponse sincère cette fois. Quant à la suite, ça le fit sourire, un sourire quelque peu sadique. Le tuer? Oh non, pas avant d'avoir les informations. Ils le garderaient en vie, ça il pouvait en être sur, plus ou moins en bon état certes mais il serait en vie.
Mais ce qu'il dit ensuite se révéla beaucoup plus interessant. Araynn se demanda même s'il ne le faisait pas exprès. Ne se rendait il pas compte que ses paroles étaient une vraie mine d'or et que désormais le faire parler contre sa volonté était quasi inutile? Il ne connaissait pas grand chose sur les parents de la jeune femme excepté ce que son père avait dit sur leur empire familial...

"Aux Isys"? Il s'agit donc d'une histoire qui a débuté à cause de ses parents...Voilà qui en révèle beaucoup et qui aide énormément aux recherches qui seront plus courtes que prévu.

Il souriait toujours. En effet, il savait entre autre que pour étendre leur empire financier et industriel, les Isys avaient eu recours à différents moyens et pas forcément les plus honnêtes. La personne souhaitant une revanche figurait peut être donc parmi ces personnes qu'ils avaient ruiné. Après il ne savait pas... peut qêtre qu'Aely le saurait. Il alla dans sa chambre là où était la jeune femme et sentit l'odeur du sang qui circulait avec les courants d'air laissés par la fenètre ouverte. Le jeune homme ne fit aucune remarque, ce serait vain, et se contenta d'expliquer son opinion à la demoiselle.
Cette dernière ne répondit rien mais approuva d'un signe de tête, ça lui semblait probable. Le couteau arrêta d'écarter les lèvres de la plaie à son avant-bras mais resta en main tandis qu'elle sortait de la chambre, prenait un peignoir et l'enfilait. Son regard ne se posa pas sur le captif mais alla directement se poser sur l'ordinateur portable éteint sur le bureau. On l'alluma et brancha le disque dur externe contenant toutes les informations sur les manipulations d'entreprises par ses parents.
Le sang coulait toujours...imprègnant chaque fibre du tissu formant la manche du peignoir, le faisant passer du beige au rouge puis au marron. Régulièrement, un mouvement du bras décollait plus ou moins le tissu de la plaie à chaque fois. La dague ensanglantée était non loin de l'ordinateur, prète à être lancée en cas de problème.

*Quelques minutes et parcours de fichiers plus tard...*

Une bonne dizaine d'entreprises ont été rachetées par mes parents, mais pour la plupart il s'agissait d'entreprises en difficultés qui ont fait appel à eux pour être secourues financièrement et les patrons ont été maintenus à leur place, donc aucun suspect de ce côté.
D'autres seraient suspectes mais aujourd'hui aucun n'aurait les moyens de se payer des tueurs à gages ou alors ils sont morts...

Son regard parcourut toute la liste et tomba sur celui qui était le plus suspect.

Reed Bartholomew, à la tête d'une entreprise immense et prospère, rachetée par mes parents suite à des magouilles avec les sous directeurs qui en avaient assez d'avoir un patron qui passait ses journées ailleurs plongé dans le luxe et les soirées de la jet set...

Tout sauf le patron idéal.

Et vu les bénéfices annuels qui lui sont passés sous le nez, il n'est pas étonnant qu'il veuille se venger...mais de là à les tuer.

Dans un nouvel excès de colère, son bras lança la dague rapidement, cette dernière allant se ficher profondément dans le mur. Elle fit d'autres recherches pour avoir ses coordonées et savoir où il était actuellement.

Et bien en voilà une coïncidence...Tôkyô, cela confirme presque nos hypothèses...Serais je donc si importante à ses yeux qu'il viendrait en personne jusqu'ici?

Pour l'instant elle se parlait plus à elle même qu'à quelqu'un en particulier tout en se balancant sur sa chaise et regardant l'écran de son ordinateur. Quelle joie de posséder une partie d'une entreprise de communication... Elle se leva d'un coup.

Araynn, contacte le et dit lui, ou plutôt ordonne lui de venir immédiatement ici. Pour avoir des informations, autant les prendre à la source.

La folie vous ronge...

Non, juste la haine et la colère. Elles ont dépassé la folie depuis longtemps. et puis ne t'inquiète pas, s'il s'avère que c'est la mauvaise personne, je ne lui ferai rien, promis.

Sa main valide se saisit du revolver que le majordome avait sur lui, elle vérifia qu'une balle était bien chargée et la garda avec elle. Sa main appartenant au bras blessée s'approcha de ses lèvres et avec un sourire révélant la démence qui la rongeait dans l'instant, lècha le sang qui venait de couler dessus. Quitte à choisir, elle aurait préféré être vampire, pouvoir sentir la vie qui s'échappait des veines de sa victime devait être tout simplement succulent. Ses yeux violet et brun se fixèrent sur le captif blond.

Et toi? Aurais-tu quelque chose à dire avant que je ne réduise ton maître à ma merci? Quelque chose susceptible de me faire changer d'avis?

Le thériantrope qui tenait le combiné du téléphone n'osa plus bouger, attendant une réponse. A vrai dire, il ne voulait pas faire venir cet homme ici, car il se doutait que ça finirait en boucherie. De plus il ignorait les réactions d'Aely et il voulait à tout prix attendre qu'elle soit pus lucide pour pouvoir penser à un plan plus élaboré où la justice serait de leur côté.

Invité

Adel regarda le majordome droit dans les yeux, ne sachant trop quoi répondre. Il ne pouvait que cacher sa nature d'Incube, mais il était vrai que se faire passer pour un humain n'avait pas été la meilleure chose à faire. Il n'avait jusqu'ici jamais vu d'humains avec des pouvoirs comme les siens, et c'était même ce qui l'avait rendu si spécial aux yeux de son maître. Il n'était pas humain.

-"T'as raison, j'suis pas humain."

Trop tard pour revenir en arrière, maintenant. Il devait absolument trouver quelque chose à dire, d'intelligent ou non.

-"Mais ce n'est pas très important, si ? Et ce n'est pas comme si t'en étais un non plus, m'sieur l'aigle."

Adel voulait essayer de détourner la conversation en montrant au majordome qu'il était bien renseigné sur eux. Le majordome qui se transforme en animal, la nymphe de demoiselle... il avait glané un maximum d'informations sur ces deux-là avant d'essayer d'éliminer l'adolescente pour la première fois. Le majordome débile reprit de plus belle et tenta de faire croire à l'incube qu'il était désormais capable de retrouver la trace de monsieur Reed. L'idiot. D'accord, toute l'histoire avait commencé à cause des parents... et alors ? Le maître n'était pas le seul à en vouloir aux Isys, la famille de la nymphette s'était faite plein d'ennemis. S'il pensait vraiment aller loin avec ce genre d'informations, il se mettait le doigt dans l'oeil ! Tronche de piaf quitta la pièce pour aller rejoindre la demoiselle. Adel, lui, restait calme et serein. Le majo' bluffait sans aucun doute.
Quelques minutes plus tard, aigle-man et la nymphette revinrent dans la chambre et allumèrent un ordinateur portable.

*Quelques minutes de recherches plus tard...*

Une blague. Tout ça ne pouvait être qu'une blague. Remonter jusqu'à monsieur Reed avec si peu d'informations ! Parce qu'ils gardaient vraiment des archives de tout ce que les parents de la nymphette avaient pu faire de leur vie, ou quoi ?! Et puis, découvrir que monsieur Reed vivait actuellement à Tôkyô... Il devait y avoir une astuce, ce n'était pas possible d'y arriver aussi facilement ! Et lui, tout prisonnier qu'il était, ne pouvait absolument rien faire pour les empêcher d'aller plus loin dans leurs recherches. S'ils contactaient monsieur Reed, s'ils lui faisaient le moindre mal, tout serait de sa faute ! Il devait absolument trouver un moyen d'arrêter tout ça ! Bon sang, tout ça parce parce que cette foutue adolescente hantait ses pensées, de jour comme de nuit ! Tout ça parce qu'il était incapable d'effectuer un geste aussi simple que baisser son bras ! Le majordome se déplaça vers le combiné du téléphone mais hésita à composer le numéro... une chance ! La nymphe avait dit "s'il s'avère que c'est la mauvaise personne, je ne lui ferai pas le moindre mal". La voilà la solution ! Bartholomew Reed n'était qu'une piste, pour eux. La plus probable, c'est vrai, mais juste une piste parmi tant d'autres.
Aeliclya Isys vint se placer devant lui, pour lui demander s'il avait quelque chose à dire avant qu'elle ne s'occupe de son maître... peut-être étais-ce là l'occasion de jouer un peu de comédie ?

-"Je serai bien incapable de vous faire changer d'avis, Milady. Je sais que ce qu'il me fait faire est mal, je n'aime pas toujours lui obéir... mais je suis obligé de le faire. Il m'a sauvé la vie, m'a dressé et m'a donné tant de choses... je me dois d'exaucer tous ses désirs pour le remercier de tout ce qu'il a fait pour moi. Même si je n'aime pas ses méthodes, je ferai tout ce qui est possible pour vous empêcher de remonter jusqu'à lui."

Adel sourit, sans oser regarder la nymphe dans les yeux. Il avait utilisé l'expression "m'a dressé" au lieu de "m'a élevé" sans vraiment faire la différence. Reed utilisait lui-même souvent le mot "dressé" lorsqu'il parlait de l'éducation qu'il avait donné à l'incube. Il en avait fait son esclave tout dévoué, n'avait pas hésité à le frapper sans retenue pour le punir lorsqu'il commettait des erreurs... mais pour Adel, tout ça était normal. Il n'avait jamais connu d'autres méthodes et n'imaginait même pas que les choses puissent être différentes avec les autres enfants.

-"Bartholomew Reed ? La piste est intéressante... mais vous n'êtes pas au bout de vos peines si vous pensez vraiment que la liste des ennemis de vos parents se limite au monde des affaires... enfin, je ne vais pas en dire plus, ça risquerait de vous mettre sur une vraie piste cette fois."

Pas très subtil, mais... on ne sait jamais... juste au cas où cela les ferait réfléchir un peu plus que nécessaire...

Invité

Pour Araynn, c'était clair et définitif, ce gosse devait mourir une fois qu'ils auraient trouvé son employeur. En effet, il en savait beaucoup trop et en même temps ce n'était pas étonnant s'il avait cherché à la tuer, les tuer. Il devait aussi avoir des informations sur ses parents, une humaine et un dieu vivant parmi les hommes tranquillement, au beau milieu de l'aristocratie anglaise. Ce petit était dangereux et le majordome ne prit donc pas la peine de lui répondre. s'il n'était pas humain, ça changeait la donne, peut être avait il pu agir autrement pour tuer la jeune femme mais comment? Et puis depuis le temps il aurait déjà agi non?

Le jeune homme attendait toujours pour savoir s'il devait composer le numéro ou non. La réponse du captif n'était pas très subtile mais tellement que ça pouvait être vrai. La demoiselle continuait de le regarder avec ce regard froid.

Vraiment? Interessante d'après ce que tu as entendu? Ou parce que tu le connais de prèt? Et puis, tu ferais tout pour le protéger n'est ce pas? Alors peut être que tes dernières paroles ne sont qu'une vaine tentative? Bref, ce n'est pas ça qui m'empèchera de le contacter. Araynn, appelle le.

Vous êtes sure?

Est il vraiment nécessaire que je répète mon ordre deux fois?

Je voudrais juste souligner que si c'est bel et bien lui et qu'il apprend que son tueur a été capturé, il risque d'en envoyer un autre faire le ménager et faire taire le premier.

Qu'importe, appelle le, trouve une autre excuse si tu veux mais je veux voir cet homme.

Il soupira, leva de nouveau le combiné et s'apprèta à composer le numéro quand il s'arrêta et raccrocha.

Je peux savoir ce que tu fais?

Si on l'appelle au beau milieu de la nuit ce sera trop suspect, je le ferai demain en début de matinée quand vous serez reposée.

Parce que tu crois vraiment que je vais pouvoir dormir après ce qui s'est pas...

Son corps fut soudain inerte et incapable de se soutenir. Pour la calmer et la faire se reposer, il l'avait assomée sans hésite. Maitrisant un art martial il lui était facile de porter un coup précis à la nuque pour lui faire perdre connaissance, maintenant ce qu'il souhaitait, c'était qu'elle lui pardonne. Il la prit convenablement dans ses bras pour la reposer sur son lit avant d'aller chercher d'autres bandages et de refaire celui qu'elle avait enlevé. L'arme qui était tombée au sol fut reprise par le jeune homme qui le remit à la ceinture et une fois le bandage finit, coucha l'inconsciente.

Bien maintenant nous sommes seuls, nous allons peut être pouvoir discuter un peu. Donc, j'ai d'autres questions et j'espère que tu y répondras, de toute facon j'ai un silencieux et une dizaine de chargeur pleins, alors ne t'inquiète pas, je ne serai pas en rupture.

Sourire ~~un peu~~ sadique sur son visage.

Ah! Autre chose avant qu'on commence, la prochaine fois que tu lui parles, je t'interdis de l'appeler 'milady' elle n'est pas à toi.

Sur ce, il prit une chaise et s'assit devant le captif.

Bon, pour commencer:
Si tu es redevable envers ton employeur c'est que tu n'es pas un tueur à gages donc, alors qu'est ce que tu es pour lui? Au point qu'il t'ai "dressé".
Ensuite: quel est le moyen que tu as utilisé pour tuer ses parents et pour aller plus loin quels sont tes pouvoirs?
Et pour terminer...toujours cette même question, qui est ton employeur?