Hystérie [PV Draenna & Amnéziel]

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Désespérant. C'était le seul mot qui était en mesure de qualifier l'homme qui tripotait les peluches de ce magasin. Ce dernier les prenait dans ses bras, les carressait, les calinait, et au fur et à mesure qu'il avançait dans cette boutique (pour enfant), il les accumulait une par une. Qu'est-ce qu'un homme si étrange pouvait bien faire d'autant de peluches? Certains clients, des parents pour la plupart, accompagnés de leurs enfants, se disaient qu'il devait sûrement être un futur père, ou bien un papa gâteau, comme on en voyait souvent par ici et en ce moment. Malheureusement pour cet homme, il n'était ni l'un ni l'autre. Il le désirait plus que tout, depuis longtemps, mais n'en avait jamais eu la chance. C'était son rêve, et pourtant! Il priait sans cesse pour qu'un jour, cela se réalise. Un bébé... Il aimerait pouvoir s'en occuper. Il voulait donner son amour à quelqu'un, à ce petit être, mais ce n'était pas possible, car dans la logique scientifique, il faut qu'il y ait deux personnes, et en l'occurence, cet homme était célibataire. Peut-être qu'un jour, trouverait-il la personne? Et qu'ensemble, ils auraient des enfants? Oui, ses rêves pouvaient peut-être paraitre "simplets", mais notre cher Ange appréciait les choses simples de la Vie. Il se contentait de ce qu'il avait, et cela lui suffiisait. Pourtant, il avait quand même ce sentiment de manque, surtout lorsqu'il voyait ces familles autour de lui.
Mais pour le moment, le sourire des gens et des enfants ne faisaient que le mettre en joie. Cela lui procurait un plaisir immense de les voir heureux. Alors, à son tour, il leur souriait.

"Vous comptez acheter toutes ces peluches, monsieur? Parce que cela fait déjà deux heures que vous tournez dans ce magasin..."

La voix du gérant, un vieil homme rabougri et rabat-joie, exprimait la lassitude et l'exaspération de ce dernier quant à tout ce qui l'entourait, et en particulier, à Ton Bo, dont le caractère était en totale opposition. Celui-ci avait pris un ours en peluche énorme, de la taille d'un enfant, et le serra contre lui.

"Qu'est-ce qu'il est doux~..."

Un sourire remplit de joie s'afficha sur son visage, et comme il ne répondait pas au gérant, ce dernier sortit de derrière le comptoir et vint à sa rencontre. Il l'appela à nouveau. Aucune réponse. Puis Ton Bo sentit une tape sur son épaule, et se tourna alors vers l'homme qui semblait perdre patience.

"Oh! Bonjour. Qu'y-a-t-il? Vos peluches sont magnifiques. Elles sont si douces! Ca doit plaire aux enfants, non?"

"Ecoutez, monsieur.... Je vous appelle depuis tout à l'heure pour savoir si vous comptez oui ou non acheter ces peluches, qui semblent plus vous plaire à vous qu'aux enfants apparemment..."

Ton Bo porta son index à son menton, comme s'il semblait réflechir, essayant de se rappeler s'il avait entendu quelque chose, sans pour autant lâcher le gros ours qu'il maintenait fermement. Puis, il passa sa main derrière la tête, un peu gêné.

"Veuillez me pardonner, mais comme je ne peux pas vous voir, je ne pouvais pas savoir que vous vous adressiez à moi."

En réalité, il le savait, mais avait bien entendu fait semblant de ne pas écouter. Qui plus est, cette excuse était un peu bidon, car le fait de ne pas voir ne prouvait en rien qu'il ne l'avait pas entendu. Enfin, en partie. Mais qu'importe, Ton Bo était comme ça.
Malgré son handicap, Ton Bo sentait le regard insistant et desespéré du vieil homme, c'est pourquoi il reprit la parole, sans quitter son éternel sourire:

"Je voudrais bien les acheter, monsieur, surtout la grosse là, mais je n'ai pas le moindre sou! Si vous faisiez votre BA aujourd'hui?"

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-Prostitué ?

C'est le dernier mots que venait d'apprendre l'archange vagabond. Entre deux pensées, ce mots est apparut et il semblait riche en utilisations et lourd en conséquences. Mais qu'est ce qu'une prostitué? Amnéziel avait suivit les deux étrangers jusqu'à un grand édifice dénommé "le centre commercial" pour suivre leur conversation, mais la foule était tellement dense que l'archange perdit vite le fil et fût submergé par des milliers d'autres pensées. Amnéziel s'arrêta au milieu de tout ce brouha, regardant par tout et nulle part à la fois. Il se sentait perdus mais obsédé par sa question il se tourna vers la première personne lui passant à côté, la saisissant par l'épaule et lui demandant de sa voix grave et innocente à la fois :

-S'il vous plait. Qu'est ce qu'une prostitué?

C'est à peine si l'homme, d'une quarantaine d'année, le regarda. La question lui paraissait surement choquante et absurde pour quelqu'un de cette taille là. L'homme d'affaire hotta violemment la main de l'archange trop curieux et continua son chemin vers dieu ne sait où.
Obstiné, Amnéziel continua, recommença et recommença, toujours confrontés aux mêmes réactions violentes et méprisantes. Jusqu'à ce que...

-S'il vous plait. Qu'est ce qu'une prostitué?

Le vielle homme de 80 ans se tourna vers l'archange, les yeux plissés et un grand sourire aux lèvres. Il rigolait tellement cela lui paraissait improbable que quelqu'un lui demande ça en plein centre commercial, surtout un parfait inconnus.

-Hé hé hé comment? Une prostitué dites-vous jeune homme?

-Oui.

Répondit aussi promptement Amnéziel.

-Eh bien mon garçon... à ton "age" cela m'étonne que tu poses encore ce genre de questions mais soit! Une prostitué mon grand, c'est une femme de joie.

-Une femme de joie? Comment cela?

-Ha ha ha hey bien... Elle vend de la joie et de la douceur à qui le désir.

-Oh je vois. Je comprend maintenant. Merci vieil homme.

L'innocent masqué inclina sa tête en signe de remerciement et il se mit à marcher dans le centre commercial, réfléchissant à la définition que lui avait donné plus tôt le vieillard.
Une femme de joie vend donc de la joie. Il faut donc de l'argent, en déduit Amnéziel. De l'argent, l'archange en a, bizarrement, lorsqu'il approche des distributeurs de billets, ces derniers se vident de tout leurs billets.
L'archange marcha un moment jusqu'à arriver devant une boutique remplit de peluches. Ce n'était pas la boutique en elle même qui l'intéressait. Premièrement, quelque chose d'inexplicable l'attirait dans la boutique, une sorte de présence familière. Secondement, la boutique était remplit de femmes et de jeunes filles admirant les articles par ci et par là, ainsi qu'un drole de jeune homme svelte avec une sorte de culotte sur la tête mais l'archange au masque n'y prêta pas attention... pour le moment.

Il rentra alors dans le merveilleux magasin, paradis des peluches en tout genre. Un viel homme semblait être contrarié avec l'étrange jeune homme à tête de slip. Amnéziel aperçu une femme derrière eux et se dirigea donc vers elle. Il se pencha au même niveau que la femme qui était accroupi pour contempler les oursons en peluches, et demanda de sa typique voix.

-Excusez moi. Êtes-vous une prostitué? Vendez vous de la joie? J'en veux beaucoup, j'ai beaucoup d'argent vous savez.

Un grand blanc s'installa dans la boutique, en particulier autour de l'archange et de sa pauvre victime...

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Quand Draenna se retrouva nez à nez avec la vitrine joliment décoré de ce magasin, elle eu du mal à la quitter des yeux. S’il y a bien des choses que Draenna n’aime pas, ce qu’offrait ce magasin était une chose contrairement à ce qu’on pourrait penser… qu’elle adorait depuis sa plus tendre enfance. Elle poussa la porte d’entrée et elle se sentit pousser des ailes lorsqu’elle se retrouva dans ce magasin immense ou débordait des peluches de différentes couleur et de différentes formes, recouvrant les étagères de la boutique. Sa grand-mère lui en avait offert par dizaine quand elle était plus jeune, et elle les avait toutes laissé à leur place dans son ancienne chambre, chez sa Grand-mère qu’elle a quittée depuis peut pour vivre en appartement. Draenna prit le premier ourson sur son chemin et elle le sera avec affection contre son cœur.Toutes ces peluches lui rappelaient son enfance, des souvenirs qu’elle avait laissez de coté depuis longtemps.

Quelques pas la séparaient d’un jeune homme étrange et d’un vieil homme qui s’était approché de lui pour lui demander s’il désirait acheter les peluches en sa possession. Draenna sortit de sa rêverie pour les écouter jusqu’à ce que le jeune homme demande au patron s’il était d’accord pour les lui offrir par charité car il ne possédait pas un sou. Draenna continua à les observer un instant, puis elle les quitta des yeux pour continuer à visiter la boutique. Elle caressait du bout des doigts les peluches qui lui paraissaient les plus douces.

La jeune femme s’arrêta au milieu de la boutique et elle se retourna de nouveau vers les deux hommes, quand elle aperçu derrière eux une peluche très attirante. Elle les contourna et elle se rendit jusqu’à cette mystérieuse peluche qui l’attirait tant, elle se baissa pour l’attraper. C’était un ourson, il possédait un poil de la même couleur que ses cheveux, des yeux presque translucide et dans son dos il portait une petite paire d’aile blanche. Elle allait se relever quand tout-à coup, elle entendit derrière-elle une voix masculine prononcer des mots dont elle n’était pas bien sur d’avoir compris la signification… était-ce une illusion ?! Aurait-elle rêvé ?! Non elle ne rêvait pas.. elle osa même se pincer elle-même pour être sur qu’elle était parfaitement éveillée.

*Il me demande… si je suis une prostituée ?! *

Draenna se releva vivement pour faire face à cet abrutit de pervers ! Surement un pédophile, il l’avait certainement confondu avec une petite fille qui cherchait à acheter une nouvelle peluche.. avec la couleur de ses cheveux, il avait surement crut qu’elle portait une perruque de petite fille modèle. Qui d’autre qu’un pédophile serait entré dans un magasin de peluche pour enfant en posant une question pareille ? Il se cachait derrière un masque en plus… une preuve supplémentaire !

"-Vous n’êtes qu’un sale pervers !! Un véritable pédophile !! Vous…"

Draenna ressentit quelque chose de nouveau, depuis l’appelle de L’Inconnu, il lui arrivait parfois de ressentir des ondes étranges émanant de certaines personnes. Elle avait lu dans un grimoire, qu’il était possible pour certains enchanteur, de ressentir la puissance magique de tous les êtres existant, sans pour autant que la race du possesseur, soit humaine. Draenna ressentait l’énergie qu’émanait ce pervers et en plus de cela, l’homme aux peluches qui était derrière lui et qui s’entretenait avec le gérant émanait lui aussi quelque chose de différent.

*Mais qu’est-ce que ?!*

Draenna regardait fixement l’homme toujours devant-elle, bien qu’elle ne puisse identifier ses yeux caché sous un masque aussi sombre que la nuit noir. Elle aurait très bien plus se jeter sur lui comme une bête enragée, elle se retenait bien de l’agresser, ce sale type!

"-Qu’importe l’argent, je ne suis pas une prostituée !! Vous me répugnez… encore plus dans la façon dont vous me posez ces ignobles questions, comme-ci il était tout-à fait normal de demander un truc pareil !! Ignoble personnage !"

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Alors que Ton Bo essayait en vain de calmer le gérant, d'autres personnes entrèrent dans le magasin. En effet, il y fit attention, car leur aura était...différente, et à vrai dire, il était assez doué pour remarquer ces changements, car il ne pouvait pas voir. Il devait ainsi se baser sur ce qu'il ressentait. La vue pouvait être utile dans certains cas, mais Ton Bo n'avait jamais connu ça, et n'en ressentait pas vraiment l'envie. Des fois il aimerait bien voir les paysages et les gens, les couleurs aussi, mais il pensait que le fait de voir n'était pas si bien. En voyant, on se créait de fausses idées, on se basait sur l'aspect de la personne ou de la chose. Ton Bo, lui, ressentait les choses, et aimait une personne pour son fond, et non pour son physique.
Ces personnes là ressortaient donc de l'ordinaire, mais Ton Bo ne pouvait rien dire ou faire, car le gérant se montrait extrêmement impatient avec lui. Il s'énervait.

"Apparemment, vous ne voulez pas me les donner, je me trompe?"

Il avait dit cela avec la plus grande innocence, et l'homme s'énerva alors encore plus contre lui. L'Ange essayait de le calmer, mais cela se fit tout seul. En effet, tout le monde s'arrêta de parler, un silence très pesant planant dans le magasin suite à des paroles, quelques peu déplacées d'un homme. Il demandait à la jeune fille si elle était une prostituée. Comment pouvait-on demander une chose pareille? Ton Bo n'en croyait pas ses oreilles, et tourna ainsi la tête vers les deux personnes, la bouche légèrement ouverte, comme s'il n'y croyait pas. Tout le monde devait avoir eu cette réaction, mais la jeune fille à qui l'homme étrange avait demandé ça paraissait hors d'elle. Après tout, c'était compréhensible. Elle devait être en colère, mais aussi gênée qu'on lui demande cela. Ton Bo le ressentait. Pourtant, il n'avait pas entendu la moindre provocation dans la voix de l'homme... Ce qui pouvait laisser penser que c'était un enfant innocent. Pourtant, ce n'était pas le cas. Ca ne pouvait pas. Il devait forcément savoir ce que c'était. Même lui savait ce que c'était, à force de surveiller les humains, il l'avait appris.

La jeune fille s'était mis à crier sur l'homme, réaction normale. Ton Bo s'approcha d'eux, toujours son gros ours sous le bras, et mit la main sur la tête de la jeune fille, comme s'il voulait la calmer. Il lui sourit gentiment et tourna alors sa tête vers l'homme, toujours son sourire aux lèvres.

"Monsieur, ce n'est pas une façon de parler aux femmes. Surtout dans un endroit pareil. Si vous recherchez vraiment des....ce genre de femmes, allez dans des endroits appropriés. Il y a des enfants ici, et dire cela à une jeune fille ne se fait pas."

Il parlait d'une voix calme et douce, comme s'il donnait cours à un élève. Un fond d'autorité s'installa dans les paroles qui suivirent:

"Vous devriez demander pardon à cette jeune femme, non?"

Son sourire ne le quittait pas. Ce qui n'empêchait pas qu'il soit toujours étonné par la question de l'homme. Ces deux là.... c'étaient ceux à l'aura différente. Pendant un instant, Ton Bo pensa que l'homme aurait pu être un démon, et qu'en conséquence, il était réellement un pervers. Pourtant, quelque chose en lui lui disait le contraire. Cet aura...si familière. Quant à la fille, elle était tout aussi étrange. Mais qu'importe pour le moment, l'essentiel était qu'il n'y ait pas de morts aujourd'hui. Surtout pas devant les enfants...

Invité

En réponse à sa question, Amnéziel dû faire face à une réaction plutôt agressive de la part de la jeune fille. Cette dernière était dans tout ses états mais elle semblait toutefois se retenir. L'archange le lisait en elle. Sur le moment il se contenta de pencher la tête vers la droite, comme un chien curieux, en signe d'incompréhension. La jeune femme se tenait face à lui et Amnéziel ne pu s'empêcher de lire en elle à travers ses yeux comme à son habitude mais cette fois ci quelque chose était différent. Beaucoup d'énergie émanait de cette dernière, une énergie pure mais confuse. Une énergie bien différente de la simple énergie vitale des humains... De la magie! Oui c'est ce mots là qui définirait le mieux ce genre d'énergie. Amnéziel en avait déjà entendus parlé et il avait même rencontré certains êtres "Magiques" depuis son réveil.
Malgré son apparence froide et stoïque, l'archange au masque restait très attentif et sensible aux paroles de celle qu'il venait de profondément vexer. En lui même il analysa, en quelques millièmes de secondes, toutes les réactions, les mimiques et les mots que prononçait la jeune fille. De cette réaction Amnéziel nota en lui même :

* Demander à une jeune femme si c'est une femme de joie c'est mal. Peut-être pas mal, mais vexant. Si je vexe les gens ils ne m'aimeront pas. Si ils ne m'aiment pas ils me haïssent. Si ils me haïssent ils me laissent tout seul. Si je suis seul je m'ennuie. Si je m'ennuie je suis... triste? *

L'archange ne se sentait pas pervers. Loin de là. Sa question lui semblé on ne peut plus saine et vide de tout désir pervers et sexuels. Ce qui l'intéressait c'était surtout de savoir comment une femme peut-elle vendre de la joie? Ce "sentiment" est inconnu à l'archange déchu et il ne demandait qu'à la connaitre curieux de ressentir ce fameux "bonheur" dont parle tout les humains, qu'on peut atteindre par une accumulation de joies. Amnéziel l'a oublié, mais il ne peut plus connaitre la joie. Sa malédiction, qui lui a était infligé des siècles auparavant, ne lui permet de ressentir que les émotions entrainant la souffrance et la colère. Mais pour se souvenir de sa malédiction, pour pouvoir la briser, il doit d'abord se souvenir de qui il est... et c'est pas gagné.

Intervint alors le jeune homme avec un caleçon sur la tête. Ou une culotte? L'archange ne se souvient plus trop de la différence. Directement Amnéziel reconnut l'énergie familière qu'il avait ressenti un peu plus tôt à l'extérieur du magasin, il se tourna vivement vers le jeune homme qui s'approchait, un énorme nounours dans les bras. Jusqu'à présent l'archange n'avait jamais vraiment prêté attention aux peluches qui l'entouraient, mais le gros ours que tenait le jeune homme subjugua l'attention d'Amnéziel. Quelque chose dans la mimine de cette peluche attirait l'archange déchu. Ces yeux, la forme du visage, cette fourrure. Innocence? Étrangement Amnéziel était prit d'une envie de caresser l'objet en question mais il se retint et se contenta de le fixer par peur de vexer quelqu'un d'autre, en particulier le jeune homme à tête de slip.
Ce dernier arriva devant Amnéziel et lui fit une petite leçon. L'archange restait fixé sur le nounours mais il ne perdit pas un seul mots qui sortaient de la bouche du jeune homme.

* Une façon de parler aux femmes? Un genre de femme? Un endroit approprié? Pourquoi me fait-il remarquer qu'il y a des enfants dans les environs? Cette fille est donc trop jeune pour que je puisse lui demander? *

Amnéziel analysa en un instant toutes ces questions et en tira des conclusions.

* Je dois donc poser cette question à un genre de femme précis, d'un age précis, dans un endroit précis. Les enfants ne peuvent entendre ce genre de question surement par peur de quelque chose. Mais donc, quelles femmes? Et en quel endroit? *

Sur cette dernière question intérieur, Amnéziel détourna le regard du gros ourson pour se concentrer sur le jeune homme, plonger son regard dans le sien et ainsi lire dans ce dernier. Cela ne fonctionna pas puisque le jeune homme avait les yeux bandés. Devant cet obstacle l'archange hocha la tête à gauche. Toutefois, quelque chose émanait bien de ce jeune homme aux cheveux gris. Une belle aura d'un blanc pur et serties de rayons dorés. A ce moment, Amnéziel se sentit remplir de frissons, comme si il venait de retrouver quelqu'un de cher et de précieux.
Le jeune homme lui proposa alors de s'excuser au près de la jeune fille vexé et sans hésitations Amnéziel acquiesça à la requête. Il se tourna vers la jeune fille aux traits magiques et de sa typique voix grave et innocente il s'excusa.

- Désolé. Je ne voulais pas vous offenser.

Sur ces mots, il se baissa vers la jeune fille en signe de respect et se tourna directement vers la sortie du magasin. Il ne voulait pas trainer plus longtemps en ces lieux de peur d'offenser encore plus la jeune fille ou quelqu'un d'autre. Une fois arrivé à la sortie de la boutique, en marchant, il disparu en effectuant une de ses habituelles téléportations. Sa téléportation n'est pas une vrais téléportation en soi, c'est juste un "pas instantané", c'est à dire en gros une "super vitesse". Il arriva alors, sans que personne ne le remarque, sur un banc au milieu du grand square central du centre commercial. Il venait de rencontrer deux personnes très intéressantes mais il les avaient vexés. Amnéziel ne se sentait pas plus avancé par rapport à sa question " Qu'est ce qu'une femme de joie? " et en plus il "s'en voulait" d'avoir attisé la haine de ces personnes là sur lui.

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Le jeune homme qu’elle avait vu pas loin de l’entrée de la boutique c’était rapproché d’eux après qu’elle eu élevé la voix contre l’homme masqué. Il portait un gros ourson sous son bras et il s’approcha de Draenna pour déposer délicatement sa main sur sa tête comme pour la calmer. Si les cheveux de Draenna avait pu s’herisser sur sa tête à ce contact, il aurait certainement enlevé sa main aussi rapidement qu’il l’avait déposé sur son crâne. Quand il lui adressa un sourire et qu’il parla à l’homme qui l’avait offensé, Draenna regarda partout autour d’elle et elle remarqua que tout le monde les regardait. Elle se sentit rougir, non pas de colère, mais cette situation devenait encore plus embarrassante parce que tout le monde semblait l’avoir entendue crier ces mots « pervers « « pédophile » « prostituée »… Cette boutique était bondée d’enfants de tout âge, certains parents essayaient de faire comprendre à leurs enfanst qu’il ne fallait pas répéter ce qu’ils venaient d’entendre… qu’on leur expliquerait plus tard la signification de tous ça… ou que cette fille était très impolie de parler ainsi devant des enfants.
.
*C’est moi qui suis fautive maintenant ?! >.<*

Draenna finit par se rendre compte qu’elle n’avait même pas écouté celui qui était venue pour lui venir en aide. Quand elle s’en rendit compte, le jeune homme demandait à l’homme masqué de s’excuser auprès d’elle. Alors Draenna regarda l’homme masqué avec indifférence, comment allait-il réagir ? Il s’excusa et cela étonna beaucoup Draenna qui sentit ses yeux grandir d’incompréhension. Un pervers avait-il l’habitude de s’excuser quand il n’était pas satisfait d’avoir obtenu l’objet de ses désirs ? Ce qui parut encore plus étrange à Draenna c’est qu’il se baissa respectueusement vers elle et il quitta aussi vite que possible le magasin, sans se retourner et sans ajouter la moindre parole. Les autres clients du magasin recommençait à vagabonder entre les rayons, plus personne ne les écoutait.

Elle se retourna vers le jeune homme aux yeux bandés et elle hocha la tête de droite à gauche pour lui montrer son incompréhension. Draenna réussit à bafouiller quelques mots, cette fois elle voulait des réponses à propos de l’aura bienveillante et magique qui l’entourait…

"-Écoutez… autant vous dire la vérité… je ressens quelque chose en-vous de différent de tous ce qui peut nous entourer… je sais reconnaître quelqu’un de mauvais qu’en j’en rencontre un… et vous venez de me prouver que vous étiez quelqu’un de bien… qui êtes-vous exactement ? L’énergie qui vous entoure est tellement puissante… et je suis sur que vous avez ressenti celle de l’homme qui vient de nous quitter… d’habitude je n’aurai rien dit mais.. j’espère que vous n’allez pas me prendre pour une folle… je ne vous connais pas et si sa se trouve… enfin bon oubliez ce que je vient de vous dire !"

Draenna pivota en direction de la porte d’entrée, et l’image de l’homme masqué se mit soudainement à envahir ses pensées. Et s’il ignorait ce qu’était une prostituée ? Impossible pour un homme de telle carrure… d’après son profil, il était suffisamment âgé pour en connaître la définition. Mais tout de même. Elle pivota une nouvelle fois vers l’homme aux yeux bandé :

"- Puis-je vous demander de m’accompagner affin de retrouver cet homme ? Je… j’ai la sensation qu’il y a quelque chose qui cloche.. enfin je veux dire… ne vous moquez pas de moi mais, peut-être cet homme ne sait pas se que sa veut dire ou… enfin j’en sais rien, j’ai quand même envie de savoir se qui l’a motivé à entrer dans une boutique comme celle-là pour me poser une question pareille ? Avouez que c’est quand même étrange.. "

Elle aurait trouvé n’importe quelle raison pour qu’il l’accompagne, elle avait envie de revoir l'homme au masque noir pour lui poser quelques questions, mais elle n’avait pas envie de laissé filer le jeune homme aux yeux bandés. Finalement, elle était énormément intriguée par ces deux personnes qui lui semblaient complètement différentes, autant l’une que l’autre.

* J'en demande peut-être trop... *

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Ton Bo, toujours son sourire habituel aux lèvres, attendait que l'homme s'excuse auprès de la jeune fille. Il n'eût pas à attendre longtemps, et son sourire s'agrandit encore plus suite aux paroles de l'homme. Il était heureux que tout s'arrange. Ce qu'il trouvait étrange en revanche, c'est qu'il s'était excusé... Peut-être était-il vraiment innocent? Il n'eût pas le temps de poser plus de questions à l'homme que celui-ci s'en était allé, d'une manière peu...humaine. Cela renforça l'idée de Ton Bo du fait qu'il était autre chose. Il trouvait même... que leur aura à tous les deux était similaire sur un point... Il connaissait cette pointe de pureté, il y était habitué. C'était peut-être un Ange, tout comme lui? Il savait les reconnaître, mais il persistait toujours un doute, après tout, c'était normal. Il le lui demanderait bien, mais malheureusement il était partit.

Quant à la jeune fille, il était plus difficile de l'analyser, pourtant, il sentait qu'elle n'était pas quelque chose de néfaste, comme un Démon, ce qui rassura Ton Bo. Ce dernier paraissait surpris par les questions de celle-ci. Elle était assez...directe dirons nous. Mais au moins, tout était clair. Il n'eût pas le temps de répondre qu'elle commença à partir, puis elle se retourna vers lui, continuant dans sa lancée. Elle trouvait, tout comme lui, étrange la réaction de l'homme de tout à l'heure, et lui demandait de l'accompagner, afin d'en savoir plus. Ca ne gênait pas Ton Bo, car lui aussi souhaitait savoir. Il sourit alors à la jeune fille et déposa le gros ours sur l'étagère où il l'avait prise, avec une extrême douceur. Il salua les commerçants et sortit de la boutique, se tenant maintenant en face de la jeune fille. Il s'adressa à elle d'une voix basse:

"Ecoutez, pour tout vous dire, j'ai aussi ressenti quelque chose chez vous et l'autre homme. A vrai dire, je pense savoir ce qu'il est, quant à vous, j'ai peut-être une idée, mais je ne suis pas sûr. Alors, autant ne rien vous cacher. Pour ma part, je suis un Ange, Séraphin et serviteur de Dieu. Je m'appelle Ton Bo."

Il s'inclina légèrement, avec respect. Son sourire ne le quittait pas, respirant la bonté et la compassion. Il déclara enfin à la jeune fille:

"Tout comme vous, la réaction et les paroles de l'homme me paraissent plutôt...innocentes. Je pense qu'il ne pensait pas à mal. Mais dans ce cas, je me demande bien comment il se pourrait qu'il ne sache pas ce que c'est?"

A ces mots, il haussa les épaules. Il se concentra un instant sur l'aura de l'homme. Il le cherchait, voir s'il était encore dans les parages. Etant aveugle depuis sa naissance, il avait dû utiliser et mettre à profit ses autres sens, ainsi que ses capacités angéliques. Retrouver quelqu'un, ainsi que le reconnaître juste grâce à son aura, il savait très bien le faire. Après tout, il n'avait pas le choix. Pour lui, chacun avait une aura différente, même si une personne était de la même race qu'un autre, leur aura différait. Après tout, chaque être est unique.
Enfin, il tourna la tête vers la jeune fille.

"Je le sens. Son aura est encore près d'ici, il nous sera facile de le trouver, alors allons-y. Au fait, comment dois-je vous appeler?"

Invité

[Désolé, c'est pas beaucoup >.< Je pense que tu peux répondre après moi en disant que t'a retrouvé Amnéziel, je poste après-toi parce que je veux aussi lui dire quelque chose puis se sera à lui xD]

Draenna réalisa qu’elle détenait toujours l’ourson noir et rose aux ailes blanches entres ses mains et elle eut beaucoup de peine à le déposer, c’est pourquoi elle le garda dans ses bras et qu’elle passa en vitesse à la caisse pour l’acheter puis elle sortit à l’extérieur de la boutique avec Ton Bo. Draenna regardait Ton Bo et se tenait en face de lui quand il lui parla. Il n’y alla pas par quatre chemins non plus puisqu’il lui dévoila sans ménagement son identité. Pour une fois, Draenna était vraiment satisfaite d’avoir été aussi directe, mais elle ne s’attendait vraiment pas à obtenir une réponse aussi complète. Et elle s’attendait encore moins à rencontrer un Séraphin, un Ange serviteur du tout-puissant.

"-Un…un… un séraphin, ici à Tokyo ?! Je… pardon mais… que doit faire une enchanteresse quand elle rencontre quelqu’un de si haute hiérarchie et qui plus est.. quelqu’un qu’elle pensait être une légende…"

La demoiselle regarda l’entrée de la boutique, Ton Bo, l’entrée de la boutique et Ton Bo. Qu’est-ce qu’un serviteur de Dieu pouvait bien faire dans une boutique d’ours en pluche xD ? Draenna ne savait plus quoi faire, devait-elle se mettre à genoux, le saluer très respectueusement, ne plus parler du tout ? Ce n’était pas tous les jours qu’elle rencontrait un Ange et encore moins un Séraphin, décidément la vie lui réservait bien des surprises…
Ton Bo s’inclina respectueusement et cela gêna beaucoup Draenna qui se sentit rougir. Elle se demandait si caché derrière ce bandeau il pouvait la voir ou si ses yeux étaient caché parce qu’il ne pouvait la voir avec ou sans le bandeau. Etait-il aveugle ? Quelque part.. elle se rassurait à l’idée qu’il ne puisse voir son extrême confusion devant cette nouvelle situation embarrassante.

Ton Bo semblait concentré, il devait surement chercher à retrouver l’homme par son aura. Maintenant que Draenna savait qui il était, elle imaginait bien que ses pouvoirs dépassent largement les siens. Finalement, Ton Bo se tourna vers elle en déclarant qu’il avait retrouvé sa trace. La gêne qui l’avait complètement bouleversée en apprenant les origines de Ton Bo s’était complètement dissipée quand il parla pour la dernière fois avant de lui demander son nom, alors elle répondit sans plus attendre :

" -Vous l’avez retrouvé ? Très bien je n’ai plus qu’à vous suivre ! Nous devrions nous dépêcher. Je m’appelle Draenna Craywen et comme vous l’aurez compris, je suis quand à moi humaine et je possède les pouvoirs ancestraux des enchanteurs."

Draenna serra l’ours en peluche dans ses bras, elle n’avait aucune gêne à le garder prêt d’elle. Ton Bo commença à avancer et elle avança à la même hauteur que lui en se demandant si elle ne devrait pas rester légèrement en arrière, elle n’était pas digne de côtoyer un Séraphin et encore moins de se balader à coté de lui !

Invité

[Okey, bon eh bien c'est à toi Draenna Après ce sera enfin au tour du pauvre Amnéziel xD Sinon, ne t'inquiètes pas, tes posts sont très bien =D Ce sont les miens qui m'inquiètent là XD]

Ton Bo fût quelque peu gêné par la réaction de la jeune fille. Cette dernière semblait impressionnée et troublée face à ce qu'elle venait d'apprendre. Ça pouvait être compréhensible, car on ne rencontrait pas des Anges à chaque coin de rue, qui plus est des Séraphins, la plus haute classe dans la hiérarchie des Anges, juste en-dessous de Métatron. De plus, la jeune fille était humaine, alors se retrouver devant lui pouvait en effet la troubler, vu qu'elle avait toujours pensé qu'il n'existait que dans les histoires. Ton Bo pouvait comprendre cela, mais il ne voulait en aucun cas que le comportement de la jeune file change à son égard. Malgré le fait que son statut était très haut, Ton Bo ne considérait pas les autres comme inférieurs.

Finalement, après ce petit silence, elle s'était présentée. Draenna? Il trouvait ce nom plutôt joli, et lui sourit alors. Elle était donc enchanteresse... Ton Bo en avait déjà rencontré par le passé, ou plutôt entrevu, car son travail n'était pas d'être Ange-Gardien, après tout. Il se demandait bien quels pouvoirs elle pouvait bien posséder, mais retira bien vite cette idée de son esprit. A vrai dire, il ne préférait pas savoir, car il se doutait que s'il "voyait" les pouvoirs de Draenna, se serait pendant un combat, et il n'en aurait nullement l'envie. Il en avait assez de ces guerres inutiles.

Ton Bo marchait donc, suivit de près par la jeune fille. Il sentait dans son aura qu'elle était toujours autant troublée, et lui dit alors d'une voix douce, accompagné de son éternel sourire:

"Vous n'avez pas à agir autrement, Draenna, ne vous inquiétez pas."

Il continua alors de marcher, avançant sans problème dans la foule qui emplissait le centre commercial. Certains pouvaient croire qu'il voyait, tant il se déplaçait avec facilité. Pourtant, il était bel et bien aveugle; mais comme dit, il se basait sur les aura, et utilisait ses autres sens, comme l'ouïe ou bien encore le toucher pour savoir s'il y avait d'autres personnes alentour. Cela pouvait paraître improbable, mais il y était habitué depuis tout petit, car aveugle de naissance.

L'Ange se laissait guider par l'aura de l'homme, comme un chien flairant l'odeur de nourriture. Certes, la comparaison n'était pas très glorieuse, mais c'était un peu ça....En gros. Bref, au bout d'un moment, qui ne dépassa pas les dix minutes, l'homme fût visible, assis sur un banc (en tout cas pour Draenna). Ton Bo s'avança alors et se tenait debout devant lui.

"Nous vous avons retrouvé!"

A ces mots, il se mit à rire, un rire d'enfant qui vient de finir un jeu de cache-cache.

Invité

Draenna jetait parfois quelques coups d’œil à l’ange toujours devant lui à quelques pas près, en se demandant à quoi pouvait bien ressembler le lieu d’où il venait. Elle imaginait les cieux facilement mais tout en sachant pertinemment que sa vision des «cieux » était sans doute bien loin de la vérité. Finalement, il y avait tellement de définition à ce sujet au Japon et dans tous les autres pays du monde qu’il était difficile de savoir…

Ton Bo Jiai interrompit le fil de ses pensées quand il se tourna vers elle tout en continuant de marcher, son sourire encore une fois sur ses lèvres, comme-ci les formes de ses lèvres formait depuis toujours le même sourire agréable. Il lui disait qu’elle n’avait pas besoin d’agir différemment avec lui : Draenna se détendit en entendant-cela, lui adressant à son tour un sourire avant qu’il ne se retourne. Draenna n’était toujours pas sur, Ton bo aveugle ? Une question qu’elle se posa une nouvelle-fois. Il avait une telle facilité à circuler dans la foule, pourtant importante.

Quelques longues minutes plus tard, Draenna ressentit enfin elle aussi l’aura de l’homme au masque noir, elle se décida enfin à se mettre à même hauteur que le séraphin pour l’apercevoir plus loin, assit sur un banc. Ton Bo une fois à la hauteur du banc, se mit devant-lui en déclarant qu’elle et lui l’avait retrouvé puis il se mit à rire d’une façon très étrange, Draenna en fut d’ailleurs surprise car elle leva les yeux vers lui. Draenna baissa enfin les yeux vers l’homme assit sur le banc et elle déposa son ours en peluche, l’ours rose aux ailes d’anges, à coté de lui. L’ours était tourné vers lui, comme-ci il le regardait prêt à l’écouter :

"J’ignore la raison qui vous a poussé à venir me poser une telle question tout à l’heure dans le magasin. Et j’aimerai la connaître… Qu’est-ce que vous vouliez exactement ? J’ai du mal à me remémorer ces phrases parce qu’elles m’ont offensé… la seule chose dont je me souviens c’est « Êtes-vous une prostituée ? ». N’importe qui, même un homme avare de ce genre de –plaisir – n’aurait jamais était aussi éloquent que vous… " Dit-elle sur un ton ironique.

"-Votre réaction en suite était d’autant plus étrange… c’est pourquoi nous sommes-là. Heu… "

Finalement, elle était complètement désorientée, comment lui parler gentiment après ce qu’il lui avait demandé. Elle tira légèrement la manche de Ton Bo comme pour lui demander un appui, elle ne savait plus quoi dire. Elle garda un moment ses doigts accroché sur sa manche puis elle les retira en prenant conscience qu’elle venait d’effleurer un séraphin ! Si elle avait put se pendre, elle l’aurait fait… elle criait en elle-même * Pardonnez-moi de cet affront !!* Mais personne ne semblait avoir remarqué…

Invité

Il était là, assis sur ce banc de marbre blanc. Contemplant ses mains, ou plutôt ses gants en cuir mal cousus. Il pensait et repensait, à sa question, à ces réactions mais surtout, il était obsédé. Ce visage, cette façon de parler, cette énergie. Amnéziel avait encore en tête l'image du jeune homme qui lui avait poliment demandé de s'excuser au près de la jeune fille tantôt. Pour une raison qui lui était inconnu, l'archange percevait en cet être une aura similaire à la sienne, familière même.

Il leva la tête, posant son regard sur la foule et à la fois sur rien. Quelque chose le tracassait, les images du jeune homme aveugle défilés sans arrêt dans sa tête. Des flashs et des flashs, une pluie d'images, comme des photos du jeune homme, défilant à grande vitesse. Soudain des images inconnu de l'archange firent leur apparition. Le ciel doré, un temple, une grande salle, des gens ailés, des souvenirs? Amnéziel ne comprenait pas du tout ce qui lui arrivait. Que signifiaient ces visions? Non, ce n'était pas de simples visions, l'ange déchu sentait qu'il avait déjà vus ces scènes, il y a longtemp, très longtemps... mais identifier toutes ces scènes, ces gens, il ne peut pas.

L'archange sortit alors de sa transe. Il n'avait pas bougé d'un cil durant ces longues minutes de fouillis crânien. Son regard, ou plutôt le sens de son regard ( de par son masque on ne sait jamais vraiment qu'est ce qu'il regarde, malgré les deux orifices qui lui servent de yeux ) était toujours posé sur la masse humaine. Sortirent alors de sa bouche, d'un ton perdu, ces paroles :

- L'ombre percé de cet être bienveillant...

A peine avait-il finit sa phrase, phrase sorti de sa bouche bien malgré lui, qu'une douce voix, presque enfantine, le sortit de son méli-mélo mémoriel.

- Nous vous avons retrouvé!

Amnéziel regarda vers la direction d'où venait la troublante voix et, comme surpris, il recula légèrement la tête. C'était lui, cet être à l'aura si particulière, cet être qui bouleverse les pensées de l'amnésique. Un autre flash et d'une petite et hésitante voix l'archange lâcha :

- Ton Bo Jiai...

C'était très léger, à peine audible, et l'archange ne comprenait pas pourquoi il venait de dire ce nom et comment il savait que cet homme s'appelait ainsi? Amnéziel avait conscience d'avoir certains pouvoirs mais il ne se souvenait plus des quels, ni comment les utiliser à volonté. Jusqu'à présent tout ce qu'il savait faire c'était lire dans les pensées, se déplacer à grande vitesse et utiliser la télékinésie. Ce qui venait de se produire était une sorte d'intuition. Sans vraiment lire dans les pensées, Amnéziel venait de découvrir qui était cet homme, son identité et la nature de son aura. Dans ce cas là, c'était une aura bienveillante et chaleureuse qui donnait envie de... "sourire"? C'est surement ce que ferait l'archange en ce moment, si il n'avait pas un masque de métal sur le visage et si il pouvait éprouver des sentiments comme la joie.

Le jeune homme fixait l'amnésique avec un grand sourire taquin mais sincère. Il semblait satisfait de quelque chose. Satisfait d'avoir retrouver Amnéziel? C'est vrais que retrouver quelqu'un qui se déplace à la vitesse de la pensée sans le moindre effort... c'est assez remarquable, s'en est même assez suspect. Jusqu'à présent, Amnéziel avait toujours su s'échapper, avec une certaine finesse, des gens qui avaient une dent contre lui. Ce jeune garçon l'avait retrouvé en deux temps trois mouvements, avec un bandeau sur les yeux, dans un des centre commerciaux les plus grands de la ville. Les indices s'accumulaient dans la tête de l'archange et à ses yeux, il lui semblait clair que ce Ton bo jiai, comme il l'avait nommé tantôt, était un être différent d'un humain. Un être magique surement, comme certains qu'il avait déjà rencontré au par avant. La question était plutôt quel être magique était-il? Et encore plus loin, quel est ce lien qui l'unit tant à Amnéziel?

L'archange au masque de fer remarqua alors la jeune fille qui suivait Ton bo jiai de près. C'était celle qu'il avait vexé un peu plus tôt dans ce beau magasin de peluches. Ou pas... La vérité c'est que Amnéziel n'a pas vraiment retenu le visage de la jeune fille. Ou alors si il l'a fait... il a déjà oublié. Décidément sa mémoire allait encore lui jouer des tours pendant quelques temps. Il semblerait qu'il lui faudra quelques jours de plus pour que ça mémoire se stabilise et encore plus pour que ses souvenirs lui reviennent.
La fille déposa un ours en peluche tout rose bonbon avec de petites ailes dans le dos. A nouveau, le regard de l'archange se plongea dans celui de la peluche. Amnéziel ne ressentait aucune énergie vitale en ce petit être, mais quelque chose dans ses yeux l'attirait tellement qu'il ne pouvait s'empêcher de le fixer et de tenter de lire dans ses pensés. En gros, l'esprit de l'archange entré dans du vide et en ressortait aussi tôt. Il recommençait et recommençait inlassablement mais physiquement parlant, Amnéziel ne bougeait pas d'un poil.

- J’ignore la raison qui vous a poussé à venir me poser une telle question tout à l’heure dans le magasin. Et j’aimerai la connaître… Qu’est-ce que vous vouliez exactement ? J’ai du mal à me remémorer ces phrases parce qu’elles m’ont offensé… la seule chose dont je me souviens c’est « Êtes-vous une prostituée ? ». N’importe qui, même un homme avare de ce genre de –plaisir – n’aurait jamais était aussi éloquent que vous…

L'archange ne semblait pas l'avoir écouté, mais il n'en avait pas perdus un mots pourtant, trop occupé à tenter de lire dans la pensée d'un petit ourson en peluche rose... après quelques secondes de silence il décrocha enfin son regard de la peluche et regarda la jeune punk.

* Quel être étrange. Cette couleur si particulière, cette odeur, ce regard... Pourquoi n'arrive-je pas à lire dans ses pensées? Peut-être est-ce un être supérieur? Divin? Ou alors mon égale? Suis-je comme lui? *

Aussi tôt la jeune fille repris :

- Votre réaction en suite était d’autant plus étrange… c’est pourquoi nous sommes-là. Heu…

Une petite hésitation. Elle est gêné? Elle ne sait plus trop quoi dire? La situation n'est donc pas une situation ordinaire. Elle doit se sentir perdu. Amnéziel remarquait facilement ce genre de choses. L'humain était devenu un grand livre ouvert pour lui, mais un grand livre qui ne cessait de le surprendre et de le fasciner.
Quand il y pense, il n'avait jamais vraiment vus un humain allez voir quelqu'un qui venait tout juste de le vexer, de son propre grès. Une situation embarrassante donc puisque l'on passe d'un état de colère et d'indignation à celui de compassion sans aucun motif valable apparent. La logique dans tout ça? Les sentiments n'ont aucune vrais logique au fond. Un homme pleure et rit pour X et X raisons. Mais ses sentiments, ses émotions, ne sont pas des calcules effectués sur une grande ardoise. Pour X cause, il n'y aura pas forcement X effet à tout les coups. Amnéziel ne comprenait pas encore vraiment ça. Pour lui tout avait une logique, il raisonnait en terme de causes et d'effets. Et le comportement de la fille lui semblait illogique à ce moment là. De ceci découle l'embarra puis l'hésitation? L'archange se prenait bien la tête pour de petites choses.

- La raison? C'est simple. Je ne sais guère ce qu'est une prostituée.

Se décida enfin à dire l'archange.

- J'ai apprit ce mots il n'y a pas longtemps mais aucune définition associé avec. Personne n'en parle, personne ne veut m'en parler. J'en arriverais à penser que c'est un sujet tabou. Je sais qu'une prostituée est une femme de joie. Elle offre de la joie, donc du bonheur à l'homme qui lui offrira le prix le plus intéressant. Je ne connais pas le bonheur. Ni même la joie. Je cherche donc à comprendre. Je veux savoir comment avoir cette joie là. comment connaitre ce bonheur tant connu de l'homme mais qui m'est si méconnu.

Les derniers mots de l'archange résonnèrent avec une intonations assez mélancoliques. Comme les mots d'un petit orphelin triste de ne jamais avoir eu de parents. Dans un sens, c'est ainsi que se sentait l'archange déchu... Il baissa un temps le regard vers les pieds des deux individus, puis il releva la tête en direction de la jeune fille à nouveau.

- Par contre, je me souviens avoir poser cette question, mais je ne me souviens plus à qui j'ai posé cette question? Ôo Je suis dans le regret de vous dire que je ne me souviens plus de vous jeune fille. Ni même de votre nom? Jeune femme?

Sur ces mots le masque de métal d'Amnéziel prit une expression légèrement étonné.

Invité

Se tenant toujours en face de l'homme-enfant, Ton Bo lui souriait gentillement. Il le surnommait comme tel, car si l'homme en question ne savait réellement pas ce qu'était une femme de joie, il était un peu comme un enfant, innoncent et étranger au monde. Ton Bo trouvait cela adorable, et assez étrange à la fois. C'est pourquoi il voulait en savoir plus.
Il laissa la jeune demoiselle s'asseoir à ses côtés, et la laissa s'exprimer, sans pour autant quitter son éternel et habituel sourire. Cette dernière demandait des explications à l'homme, et comme elle ne savait plus quoi dire, lui tira la manche afin de recevoir une aide éventuelle. Ton Bo parût réfléchir un instant, haussant les épaules. Il fût très étonné d'entendre son nom de l'homme qui se trouvait en face de lui, alors qu'il ne s'était même pas présenté. Il ne dit rien, toujours surpris, se demandant s'il avait bien entendu... Oui, ses sens ne lui jouaient pas de tours....

Il voulut alors lui demander comment il pouvait connaître son identité, mais se fit rattraper par l'homme-enfant. Ce dernier expliquait la raison de son comportement: il ne savait donc vraiment pas ce qu'était une prostituée.... Décidément, cette personne était vraiment étonnante. Mais après tout, pourquoi pas? Ton Bo ressentit un peu de pitié et de compassion suite aux dernières paroles de l'homme. Il semblait si triste.... L'Ange continuait alors de lui sourire, comme pour le réconforter, et adopta à nouveau un air surpris, si on pouvait le voir, avec son bandeau: alors comme ça, il avait en plus des pertes de mémoire. Cet homme était réellement triste. Il fallait qu'il fasse quelque chose.

Ton Bo déposa alors sa main sur l'épaule de ce dernier, s'agenouillant en face de lui, comme un adulte le ferait devant un enfant. Il lui souriait toujours.

"Monsieur, je ne sais pas comment vous pouvez bien me connaître, ni de quoi vous êtes affligé pour ainsi être comme un nouveau-né, et posséder une mémoire si défaillante... Mais vous êtes quelqu'un de vraiment surprenant. Vous êtes si triste, et vous cherchez quand même le bonheur. Moi, je vous aime bien, alors ne fuyez plus."

Il restait toujours dans cette position, affichant son sourire si pur et si doux à l'être qui se tenait en face. D'ailleurs, il était destiné à tous. Il aimait tellement sourire, car cela provoquait du bonheur chez les autres. Ca les aidait un peu... C'était comme une petite lumière... une étincelle dans une nuit noire.
Il enchaîna alors:

"Je peux ressentir votre aura, elle ressemble à la mienne. Seriez-vous un Ange, euh.... Comment dois-je vous appeler? Vous avez bien un nom?"

C'était assez direct oui... Ses questions manquaient quelque peu de tact, mais bon, il n'aimait pas tourner autour du pot. C'était inutile. Il préférait aller droit au but, mais utilisait la plupart du temps des mots doux, car il ne voulait pas blesser les gens.
Il pensait en réalité que l'homme était un de ses semblables, c'est-à-dire un Ange, et espérait qu'il ne s'était pas trompé, car sinon, il aurait l'air bien idiot.....

Invité

Si Ton Bo c’était présenté tout-à l’heure, Draenna s’en souviendrait et ne lui aurait pas redemandé après leur sortit de la boutique. Quand l’homme masqué lâcha le nom complet de Ton Bo Jiai, Draenna regarda Ton Bo stupéfaite, mais ne put voir sa réaction sous ses yeux bandés. C’étaient-ils déjà rencontrés avant ce soir ? Ton Bo avait-il seulement oublié avoir déjà fait sa rencontre ? Ou bien l’homme sur le banc était-il encore plus étrange et étonnant qu’elle ne l’imaginait… ?

Avait-elle eut une bonne réaction en l’agressant ainsi dans la boutique ? Quand se dernier expliqua la raison de son comportement dans la boutique, Draenna se sentit tressaillir. Si la tristesse des autres l’importe peu, celle qu’éprouvait l’homme la touchait profondément, à un tel point qu’elle recula de quelques pas, le cœur serré, pour ne plus se tenir si proche de lui. Ton Bo était agenouillé auprès de lui et lui parlait, Draenna n’arrivait même plus à entendre le doux son de sa voix. Les seuls mots qu’elle put entendre durant son malaise intérieur, c’est les dernières phrases qu'il lui dit : "Je peux ressentir votre aura, elle ressemble à la mienne. Seriez-vous un Ange, euh.... Comment dois-je vous appeler? Vous avez bien un nom?"

Je veux savoir comment avoir cette joie là. Comment connaitre ce bonheur tant connu de l'homme mais qui m'est si méconnu. Le bonheur… pourquoi n’y ais-je moi-même jamais goutée ? Pourtant de ceux-là, ne suis-je pas la plus humaine si ces deux êtres à mes côtés sont de même origine angélique ? Ne suis-je pas née sur cette Terre, de deux parents humains… ? Pourquoi alors, n’ais-je jamais rencontré ce bonheur ? Pourquoi m’a-t-on privé du bonheur d’avoir une famille… de l’amour d’un partenaire ?

D’une simple joie… une joie…pourquoi ma joie… n’est-elle jamais vraiment réel ? Pourquoi au fond de moi… ne suis-je jamais satisfaite quand j’éprouve ce sentiment… Le bonheur qu’il recherche est à la fois différent et familier du mien… Il souhaite connaître la joie que provoque une femme de joie, tout en ignorant ce que c’est, n’est-ce pas ? Mais sait-il vraiment de quoi il parle… non puisqu’il ignore encore ce qu’est une prostituée. Mais… ne cherche t-il pas tout simplement, « le bonheur » ? Ne veut-il pas le connaître tout-entier…tout comme moi ? Il est si pure… je ne comprends pas. Et pourquoi ne se rappelle t-il plus à qui il a posé cette question… se joue t-il de moi ? Cherche t-il à me provoquer ? Je ne comprends plus rien…

Toujours en retrait et déstabilisée, Draenna ne lâcha pas un mot. Il lui avait demandé son nom, elle n’avait pas eut le loisir de lui répondre car Ton Bo avait prit les choses en mains. Pourquoi l'aurait-elle fait ? Ne se moquait-il pas d'elle et en même temps de Ton Bo en faisant comme-ci il avait oublié son visage? Elle ne prit-même pas la peine de lui demander... attendant maintenant ses réponses aux différentes questions de Ton Bo.

Invité

* Je suis si triste..? *

Ces mots résonnaient dans la tête de l'ange au masque de fer. Lui qui ne connaissait pas les émotions, ou alors si il en ressentait il ne s'en rendait pas compte. Selon Ton bo c'est ce qu'éprouve Amnéziel. Toutefois il semblait logique à ce dernier que étant triste il recherche le bonheur? La tristesse c'est un sentiment "mauvais" non? Qui pourrait bien rester sur quelque chose de mauvais? Il se condamnerait à mort en suivant un telle logique.
L'archange non plus ne savait pas de quoi il était affligé. Il savait qu'il existait depuis un long moment et donc qu'il lui manquait des souvenirs. Son amnésie l'ange déchu en avais bien conscience mais il ne pouvait dire d'où venait cette maladie.

- ...Moi, je vous aime bien, alors ne fuyez plus.

Ces mots, prononcés par l'ange au sourire éternel, résonnèrent aussi dans la tête d'Amnéziel. Enfin quelqu'un l'aimait, enfin quelqu'un l'apprécié pour ce qu'il était. L'amour entraine la joie, la joie entraine le bonheur. A ce moment là, en effet, quelque chose se débloqua en l'archange. Il était troublé et fasciné à la fois. C'était une drôle et nouvelle sensation qui parcourrait tout son corps. Un once de joie enfin, quelqu'un l'apprécie. Les changements ne se voyaient pas de l'extérieur mais l'aura d'Amnéziel venait nettement de s'adoucir.

- Je peux ressentir votre aura, elle ressemble à la mienne. Seriez-vous un Ange, euh.... Comment dois-je vous appeler? Vous avez bien un nom?

Un ange? Amnéziel? Il n'en savait rien, il ne se sentait pas comme tel en tout cas si cela s'avère être vrais, alors ça expliquerais l'étrange sentiment qui le lie à Ton bo depuis tout à l'heure.
L'archange, s'accroupit alors comme Ton bo se mettant face à lui. Si on regardait la scène de côté, Amnéziel était exactement dans la même position que l'ange aveugle, le sourire en moins.

- Je n'en ai aucune idée. Un ange c'est un serviteur de Dieu qui incarne la bonté et la sagesse divine, on raconte même qu'il joue le rôle de protecteur de certains élus de dieu. Je ne me considère pas comme un exemple de bonté, je n'ai compris jusqu'à présent que la moitié du sens de ce mots. [ Il pencha la tête à gauche comme à son habitude ] Toutefois je m'accorde à dire que nos énergies sont similaires sur certains points mais ce n'est pas complètement le cas.

Sur ce Amnéziel tendit sa main vers l'ange Ton bo et toujours avec son ton de voix métallique et calme il se présenta :

- Pour ma part, mon nom est Amnéziel. Enfin, c'est le seul indice sur mon identité que j'ai trouvé à mon réveille. Enchanté de rencontrer un serviteur de dieu, j'en suis honoré et comblé.

L'archange adorait utiliser des formules de politesses, il ne comprenait pas vraiment le sens de cette démarche mais il savait que cela plaisait aux gens ; la politesse et leurs montrer que nous sommes ravis de les connaitre.
Ce dernier voulut rajouter un petit plus pour plaire et tenta de sourire, son masque afficha alors un sourire très grossier qui tournait plus au sourire du sadique à la place d'un sourire sympathique. Tout cela, en serrant la main de l'ange d'une poigne bien ferme, Amnéziel ignorait vraiment sa force...

Soudain, une cascades de mots attirèrent l'attention de l'ange au mas que de fer. Il arrêta subitement de sourire niaisement et se concentra pour mieux entendre ces mots qui venaient probablement d'une personne aux alentours.
C'était cette jeune fille au cheveux roses. Son nom déjà? Hmm... Draenna. Draenna Craywen. Amnéziel se leva et se mit alors à la regarder. Il entendait tout, les plaintes, le désespoir de cette jeune fille aussi normale qu'une humaine, qui n'arrivait elle non plus à connaitre le bonheur. Cela choqua Amnéziel, lui qui se croyait seul dans cette situation à cause de son amnésie et de son manque total d'émotions... Il se rendait compte que la joie, ce mot, cette chose soit disant aussi simple, n'est finalement pas à la porté de tous. Ce n'est pas une chose que tu achète, ce n'est pas une chose que tu vole, la joie, le bonheur lui même, se cultive et se présente à un moment ou non, selon la personne et son caractère.

* Petite fille... Pourquoi tu pleures..? *

C'est ce que voyais Amnéziel à travers le corps physique de cette personne, un esprit pleurant des larmes de sang. Une âme si jeune et si torturé, par des choses tantôt complexes, tantôt simples. L'archange ressentit d'un coup une autre forte émotion : la compassion. Il se sentait coupable d'avoir déclenché un tel trouble en la jeune fille.
Il s'avança vers elle lentement, elle reculait tout autant, jusqu'à ce qu'elle se trouve contre le banc, la forçant ainsi à s'asseoir. A ce moment, Amnéziel passa délicatement sa main sur sa joue droite, la caressant avec toute la compassion d'un ange. Une partie de sa nature voulait s'exprimer, Ton bo n'avait peut-être pas eu tort...

- Jeune fille. Excuse moi. Je ne voulais pas ouvrir tes plaies. Je ne voulais pas me moquer de toi. Je suis accablé de quelque chose plus grand que moi et je suis tout aussi perdus que toi...

La voix résonnante et stoïque de l'archange de métal prit un ton plus triste et sur son masque, des yeux tristes s'affichèrent, le tatouage noir sur son masque s'épaississant aussi. Il semblait pleurer, mais aucune plainte ne pouvait s'entendre.
Choses très inhabituel chez Amnéziel mais qui lui sembla si naturel, il enlaça alors la jeune fille tendrement.

- Je n'aime pas rendre les gens tristes. Je ne veux pas... Je ne veux pas me retrouver seul...