Une escapade plus ou moins chaleureuse.

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[ Précédement dans "Un loup dans la bergerie" ]

► DESTIN → OUI◄

Son coeur battait à tout allure et le souffle commençait à lui manquer, surtout parce que la belle Sayuri ne le quitta pas un instant des yeux. Son regard ne s'était pas détourné et le jeune homme pouvait y lire de l'intérêt à son égard, et ressentait même le désir de la demoiselle. Lorsque sa voix douce et envoûtante retentit, il s'arrêta de respirer mais pas de manière assez brut pour que cela se remarque. Il écouta les mots qui suivirent avec la plus grande attention, comme si ils étaient le secret de la vie. Il but ses paroles, qui le réconfortaient au fur et à mesure qu'elle s'écoulaient de ses fines lèvres. Si il interprétait bien, la belle vampire voulait se faire désirer comme n'importe quelle femme, et désirer en retour. Elle se classait elle-même en tant que "être diabolique", ce que Seifuu trouva complètement faux par rapport aux impressions qu'il ressentait en la regardant. Comment une telle femme pouvait-elle être mauvaise? Peut être était-il naïf, sous le charme de cette ange noire. Il ne connaisait rien de son passé, mais lui non plus n'avait pas vécu une vie de pureté et de prière. Tout le monde peut commettre des erreurs, et les ressasser n'amène rien de bon. Enfin... c'était sa manière de vivre, et il ne se jugeait pas assez bien pour la juger elle.

Un sourire triste apparu sur son doux visage, signe de souvenirs douleureux. Elle tendit sa main vers lui, qui n'esquiça aucun mouvement de retrait, et la posa avec douceur sur sa joue. Sa peau légèrement froide mais d'une douceur incroyable carressa son visage, traçant du bout du doigt l'arête de sa pommette. Seifuu ferma les yeux à moitié, savourant cette carresse d'un tendresse rare et précieuse. Celà montrait la vérasité des mots qu'elle lui disait, mais aussi des émotions qu'il percevait chez elle.
Elle repris la parole sur un ton identique, lui révélant un peu d'elle. Ses rêves arrachés? comment pouvait-on vivre sans eux? Elle devait forcément en avoir, peut être qu'elle ne s'en rendait pas compte tout simplement. Pour ce qui était des illusions, il pouvait susciter certaines émotions comme le désir ou l'excitation, mais pas les créer. Ce qu'il sentait en elle ne pouvait être l'oeuvre de son pouvoir, si ce qu'il ressentait était effectivement ce qu'il pensait. Peut être un amour naissant, il ne savait pas. Et il ne voulait pas le savoir, car il avait peur de connaître la vérité. Celà fesait tellement longtemps qu'il n'avait ressenti ces doutes, ces hésitations et ces émotions. Son esprit se fesait de plus en plus confus et son coeur battait toujours autant la chamane, ne voulant se calmer. Il voulait effacer son aura, pour savoir si elle seule était la cause de ce sentiment qu'il ne pouvait pas clarifier, car en lui aussi naissait une flamme encore trop mince et fragile pour supporter ne serait-ce qu'une brise, un souffle.

Il ne l'avait pas quitter des yeux un instant, ses pensées ne se reflétant que dans ses prunelles rouges. Le regard de la jeune femme était rivé sur lui et il pouvait sentir qu'elle fesait tout pour se maîtriser. Pourtant ses dernières paroles avaient été comme une supplique, lui demandant de la faire craquer. Il savait qu'il pouvait facilement briser les dernières barrières de sa volonté, juste en relachant toute la puissance de son aura, mais il ne voulait pas le faire. Il voulait qu'elle tombe sous son charme pour lui-même, et pas pour ses pouvoirs. Les yeux de la vampire se firent plus affuté, traquant le moindre signe sur son visage, dont il se gardait bien d'ôter le masque. Un incube devait se maîtriser en toute circonstance. C'était une règle vitale dans sa race, qui assurait leur survie. Mais il ne pouvait se retenir intérieurement. Il posa sa main sur celle de la jeune femme qui était encore sur sa joue, la carressant du pouce à son tour. Un sourire similaire à celui de la vampire, quoique moins emprunt de tristesse, naquit sur ses lèvres.

-Vous savez Sayuri, je vous regarde telle que vous êtes, sans voile ni préjuger. Je ne m'intéresse pas uniquement à la vampire, mais sûrtout à la femme qui se trouve devant moi. Vous dites que je vous fait ressentir quelque chose que vous n'aviez pas ressenti depuis longtemps, mais je peux vous dire la même chose. Vous éveillez en moi une flamme qui s'était depuis longtemps éteinte, submergée par le flot du temps. Je pensais ne jamais pouvoir la réanimer car pour nous autres immortels, se lier avec des mortels ne nous apporte que souffrance et désespoire.

Il lui décolla lentement sa main de sa joue et la prit dans ses deux mains, la serrant pour lui apporter chaleur, tendresse, et peut être autre chose de plus fort. Un autre espoir naquit en lui. L'espoir de pouvoir enfin dissiper la solitude qui le rongeait depuis déjà trop longtemps. Mais il se fit barrage, ne voulant pas fonder trop d'espoir alors que rien n'était sûr.

-Je ne sais pas si ce sont mes pouvoirs qui vous font ressentir cela, mais je préfèrerai que ce ne soit pas le cas. Ma nature me pousse à satisfaire vos désirs, mais sachez que mon intérêt pour vous n'y est pas liéé. Ce n'est pas une obligation. Je le fait car je veux le faire. Car je veux vous connaître davantage, connaître la belle femme qui se tient assise devant moi. Cette femme fière et forte, d'une beauté à couper le souffle, même pour moi. C'est pourquoi je me ferais un plaisir d'entretenir ce sentiment que vous désirez tant ressentir, ma princesse.

Son sourire se fit chaleureux, tout comme son regard. Poussé par une impulsion soudaine, Seifuu se pencha vers la jeune femme, rapprochant dangereusement son visage du sien durant un temps qui lui parut une éternité. Quant leurs lèvres ne furent tellement proche qu'ils pouvaient sentir leur souffle, une sensation de lourdeur s'empara du jeune homme, sentant irrémédiablement ses paupières se fermer. Ne pouvant lutter malgré sa volonté, il s'affaissa sur les genoux de la vampire, et sombra dans une profond sommeil.
Dans les ténèbres profonds, une voix résonna, une voix qu'il avait déjà entendu. Les sons étaient flou, mais il les comprenait malgré tout. Il les avait déjà entendu, ces paroles, juste avant de descendre sur Tokyo. L'Appel. Après cette chanson des plus étranges, les ténèbres le recouvrirent une nouvelle fois.

Une sensation de froid mordant le tira progressivement. Au fur et à mesure qu'il reprenait le contrôle de son corps, il sentait ses membres trembler et une tension rigide les parcourir. Il ouvrit yeux d'un coup, constatant qu'il fesait encore nuit. Nuit? Etait-il dehors? Et ce froid... Il ramena ses mains aux niveaux de ses épaules et poussa sur le sol pour se redresser. Le contact de sa peau avec la neige le surprit fortement. Il se força à se mettre sur ses deux pieds, grelotant de tout son corps. Son instinct lui fit rapidement reprendre ses esprit, et il se frictionna énergiquement les avant-bras. Son costupme avait disparu, laissant place à ses vêtements quotidiens, mais réels. Si il ne les avait pas mis, il se serait retrouvé tout nu à coup sûr. Son cerveau tournant à plein régime, il fît appaître sur lui un manteau lourd et épais en laine. Il se mit alors à examiner son environnement, attendant que le manteau face son effet et lui permette de se réchauffer.

Une forêt blanche et cristaline s'étalait devant lui, et ce à perte de vue. Les arbres, d'un bleu transparent, semblaient fait de glace ou de cristal et la neige recouvrait leur branche d'un manteau blanc, auquelles pendaient de dangereux stalactites de divers tailles. Le sol était lui aussi recouvert d'un épais tapis de neige, et le ciel sombre était ponctué quelques rayons lunaires, projeté par un astre couchant. Seifuu fit un tour sur lui-même, restant bouche-béé devant le paysage immuable qui s'affichait ainsi à ses yeux. Où avait-il atteri? Et comment? Son dernier souvenir remontait dans son club, où il était en compagnie de la belle... Sayuri! Son regard scruta avec frénésie les environs, cherchant la silouhette de la vampire.

-Sayuri! Où êtes-vous! Sayuri! Sayuri!

Il fît quelques pas vers une direction, mais soudain un léger gémissement lui vint de derrière une colline sur sa gauche. D'un pas rapide, il franchit la distance qui le séparait de cette dernière, la grimpant d'un bond. Il n'était pas vraiment paniqué, mais il ne pouvait nier l'inquiétude qui le tourmentait alors. Avait-elle elle aussi été transportée ici, dans ce paysage des plus fantaisique? Où était-elle rester dans le bar? Il baissa son regard sur la forme qui se trouvait en bas du monticule, retenant inconsciement sa respiration.

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Elle sentit toutes ses craintes et ses méfiances s’envoler au moment où il prit sa main. Cette sensation chaleureuse qui lui parcourait le corps, cela faisait trop longtemps qu’elle ne l’avait pas ressentie. C’était comme si elle retournait dans son passé, dans ses souvenirs les plus chers pour n’être qu’elle, la jeune et belle Sayuri, non plus cette créature sombre et avide de sang. Il la courtisait et rien qu’en prononçant quelques mots, il la comblait de bonheur. Elle se sentait aimée, désirée, bien que ces sentiments soient assez flous encore. Elle le croyait sincèrement et en oubliait son statut d’incube pour ne se focaliser que sur sa personne. Son cœur n’en pouvait plus, tellement ses émotions étaient importantes et nombreuses, trop pour être totalement contenues. Ce sourire qui se dessina sur ses lèvres était pur et véritable. Il se rapprocha dangereusement d’elle et Sayuri ferma lentement les yeux, sentant son souffle rencontrer le sien. Ils allaient succomber ensemble…lorsque tout bascula. Cela sa passa si vite qu’elle n’eut pas le temps de comprendre comment cela avait pu se produire. Ce fut la fraîcheur des lieux qui l’obligea à rouvrir les yeux. Elle avait l’impression d’avoir réalisée une chute qui n’en finissait pas et découvrit avec étonnement l’endroit dans lequel elle avait été projetée. Etait-ce une illusion de la part d’Hareru-san ? Un subterfuge pour la troubler davantage ? Elle en doutait, notamment en raison de son absence. Elle tenta de se redresser et le contact de sa peau avec la neige provoqua un cri de stupeur. Elle cligna des paupières et admira le décor qui s’offrait à elle. Toute cette pureté était réellement envoûtante mais la jeune femme commençait à avoir froid. Elle frictionna ses bras pour les réchauffer et vit en tourna la tête le jeune incube se diriger vers elle. Des questions comme « où sommes-nous ? », « que fait-on là ?», « comment avons-nous atterri ici ? » auraient été naturelles mais elle était certaine qu’il ne connaissait pas les réponses. Elle se rappelait les paroles de l’Appel et était persuadée de les avoir entendues, dans un murmure, juste avant d’arriver dans ce paysage idyllique. Mais qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Allaient-ils être confrontés à une quelconque apparition ? Désormais, il n’y avait plus lieu de se faire la cour ou d’essayer de se rapprocher…Pour l’instant, ils devaient comprendre le pourquoi du comment et tenter de découvrir où ils étaient. Elle se tourna vers l’incube et se contenta de demander.

" Vous les avez entendus comme moi, n’est-ce pas ? Ces mots concernant l’Apocalypse…Pensez-vous que nous avons été projetés ici pour accomplir quelque chose en rapport avec la fin du monde ? "

Elle cherchait un semblant de réponse dans son regard tandis que la fraîcheur des lieux la fit frissonner à nouveau. Pareil lieu ne pouvait exister dans la capitale nippone mais elle ne pouvait croire qu’ils avaient changé de dimension. Elle n’était pas encore habituée à ces apparitions surnaturelles et avait du mal à y croire, bien qu’elle-même ne soit plus humaine. La jeune femme reprit peu à peu ses esprits tandis qu’Hareru-san l’aidait à se relever. Il n’y avait pas un souffle de vie à l’horizon, l’espace semblait désert. Dans d’autres circonstances, elle aurait certainement adoré contempler cette vue…Etre maître de son destin, seul arbitre dans le choix de ses décisions, voilà ce qui avait pu la faire tenir jusqu’à présent. Se retrouver ici sans l’avoir voulu, cela représentait un réel danger : l’angoisse commençait peu à peu à s’installer. Même si elle tentait de lutter, les questions ainsi que les suppositions affluaient trop rapidement dans son esprit, si bien qu’elle dut clore ses paupières un instant et reprendre son souffle, si elle en avait encore. Prisonnière. Prise au piège dans ce large manteau blanc qui n’en finissait pas de s’étendre. C’était insoutenable comme sensation, pareille à une douleur intense et vive. S’il ne la soutenait pas, elle aurait pu s’effondrer simplement et laisser ce paysage l’emporter à jamais. Elle ne devait pas. Elle ne pouvait pas. Il fallait qu’elle se ressaisisse et reprenne confiance. Les mains du jeune incube serrèrent davantage ses bras, comme pour lui rappeler qu’il était aussi avec elle, ici et maintenant. Sayuri devait se contenir et reprendre une attitude digne si elle voulait y voir clair et résoudre cette énigme. Elle respira lentement, essayant de se calmer et de retrouver une certaine paix. Elle n’était pas seule et cela représentait une certaine forme de réconfort…

PS : désolée pour l'attente TT.TT

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Seifuu admira une seconde le tableau qui se présentait sous ses yeux. Une femme sublime agenouillé au milieu d'un paysage d'un pureté et d'une beauté à couper le souffle, même si on sentait autre chose qui se dégageait de la demoiselle et de la forêt. Une beauté fatale, dangereuse, à ne pas sous-estimer. Toutefois ce ne fût que de la joie et du soulagement que l'Incube ressentit en la voyant. Il s'avança d'un pas rapide au moment où elle tournait sa tête vers lui, une expression nouvelle sur son doux visage. Il la sentait perdu, quoi de plus normal dans ce genre de situation. Où se trouvait-il? aucune réponse ne venait à l'esprit de Seifuu. Mais alors même qu'il se l'avouait mentalement, la question de Sayuri fît echo à ses précédentes pensées. Des sons? Des paroles? Oui, si elle fesait référence aux murmures qu'il avait perçu dans les ténèbres. Mais l'Apocalypse? Il n'en savait fichtrement rien. Il n'était pas du tout au courant d'une prétendue fin du monde, mais il ne pensait pas la vampire adepte d'une secte clamant la Fin des Temps.
En tout cas, il ne pût rester de marbre devant la jeune femme. Elle frissonnait toujours, ce que Seifuu comprenait parfaitement car même avec l'épais manteau qu'il avait fait apparaître sur ses épaules, il ressentait toujours un peu le froid. Il l'aida à se relever, et examina le décor qui l'entourait. Ce paysage de cristal l'inquiétait un peu, véritable désert sans vie, cela ne fesait aucun doute. Ce blanc immaculé lui donnait l'impression qu'ils étaient de trop, eux qui n'étaient pas purs. Et il captait un sentiment semblable chez Sayuri, aussi se fît-il force de garder ses pensées au plus profond de lui pour ne pas la frustrer d'avantage. Il devait se montrer fort et confiant, comme tout homme se doit de l'être dans ce genre de situation étrange et effrayante.

Il lui tenait toujours les bras, essayant de lui transmettre le peu de réconfort qu'il pouvait lui procurer dans cet endroit glacial. D'ailleurs, la vampire frissonna une nouvelle fois, ce qui attira le regard du jeune homme sur elle alors qu'il scrutait les environs. Soudain, il se rendit enfin compte qu'elle ne portait qu'une robe de soirée, celle du bar où il avait débuter leur soirée. Se remarquant mentalement son manque flagrant d'attention, il enlaça le jeune femme, la ramenant contre sa poitrine . Puis, se concentrant, il créa un second vêtement. Le long manteau de fourure se dessina progressivement sur les épaules fines de Sayuri, d'abord translucide pour devenir de plus en plus consistant. Ainsi vêtus, Ils étaient tout les deux protéger du froid mordant, et le manteau serait réel tant qu'il resterait en contact avec elle. Mais la matérialisation de deux manteaux quasi-réels était une tâche qui pompait continuellement son énergie. A ce rythme, il pourrait tenir trois heures, tout au plus, mais cela en comptant toute sa force vitale. Mais les incubes, comme les vampires par rapport au sang, avaient besoin d'énergie vitale pour survivre. Mais il mit ces pensées inutiles de côté pour le moment, se concentrant sur l'instant présent. Il baissa la tête vers la jeune femme, en lui adressant un de ses sourires les plus chaleureux et réconfortant, se voulant le plus authentique possible.

-Ne vous inquiétez pas, belle Sayuri. Je suis sûr que cette forêt n'est pas vide de vie. Nous devrions trouvez un peu d'aide si nous cherchons. Et de toute façon, je suis la pour vous protéger. C'est mon rôle en tant qu'homme, n'est ce pas. Je pense que nous devrions chercher pour l'intant un abri, car je vois la lumière se profiler non loin, et je ne veux pas vous y voir exposer.

Seifuu releva la tête et examina attentivement le paysage qui s'étendait sous ses yeux. Il cherchait quelque chose qui pourrait leur servir de protection pour la journée, car il savait d'après les légende que vampire et soleil ne fesaient pas bon ménage. Après un rapide coup d'oeil, il avisa une structure rocheuse non loin. Elle n'était qu'à environ cinq minutes de marche, et un déclic inquiétant lui traversa l'esprit. Il venait de se rendre compte que la vampire était réellement en danger. Car rien n'accentuait mieux la lumière que la neige ou le cristal, et ils en étaient littéralement entourés. Avec un regard où pouvait se lire l'urgence, il s'adressa à nouveau à Sayuri tout en puisant un peu plus de ses pouvoirs. Il agrandit le manteau de la jeune femme, fesant apparaître une large capuche et le fesant descendre jusqu'au sol. Puis il passa son bras d'un geste au-dessus d'elle, la recouvrant ainsi de son manteau à lui. La cacher en dessous lui apporterait une protection supplémentaire, tout en la préservant d'avantage du froid.

-Nous devrions d'ailleurs nous dépêcher avant que cela ne devienne vraiment dangereux. Passez voter bras autour de ma taille pour rester en contact avec moi, et surtout pour me suivre vu que vous n'allez pas voir où vous marchez si le soleil nous surprend. Je vais vous guidez du mieux que je pourrais jusqu'à destination.

Ainsi lovée contre lui, elle devait sentir son odeur corporelle senblable à celle d'un parfum doux mais envoûtant. Il la sentit acquiéser tandis qu'elle passait un bras dans son dos, le fesant inconsciement frissonner d'un désir montant. Comment pouvait-il avoir ce genre de sensations et de pensées dans une situation pareille? Cela l'étonnait vraiment, mais il se reconcentra sur le point sombre un peu plus loin et se mit doucement en route. Il passa son bras autour des petites épaules de la belle vampire pour l'entrainer à sa suite. Arriveraient-ils sans encombre? Adviendra que pourra, comme on dit.

[fait moi savoir si tu souhaites placer une réaction qui se passe avant qu'on ne se mette en route, j'éditerais pour l'incorporée. voilà^^ ]

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La jeune femme sentit les bras d’Hareru-san se resserrer autour d’elle et comprit qu’elle devait davantage prendre sur elle pour retrouver son calme. Elle n’était pas seule et cette chaleur qui se dégageait de lui permettait à Sayuri de s’accrocher. Il l’attira alors contre lui, l’enlaçant plus fermement, ce qui la déconcerta quelque peu. La raison de cette étreinte fut rapidement mise au clair lorsqu’elle sentit ses épaules, ses bras et tout son corps se recouvrir d’un manteau identique à celui de l’Incube. En relevant la tête vers lui, elle rencontra son sourire et le remercia du regard, tandis qu’il la réconfortait par des paroles. Même dans sa façon de s’exprimer, elle avait l’impression qu’il s’agissait d’une berceuse, un chant doux et mélodieux capable d’endormir ou d’apaiser n’importe quel individu, quelle que soit sa race ou son caractère. La jeune femme songeait maintenant qu’une partie d’elle aurait voulu que cette voix l’accompagne pour toujours, mais se ravisa et revint rapidement à la réalité en acquiesçant à ses propos. Il leur fallait trouver un endroit avant qu’une tempête ne se lève et les confine dans ce magnifique manteau blanc.

Apparemment, le malaise de Sayuri avait été interprété par Hareru-san comme une crainte par rapport au soleil qui se faisait plus intense. En effet, même si elle n’était pas en danger mortel, le fait d’être exposée de la sorte pouvait s’avérer, à long terme, assez critique pour la jeune femme. Aussi, elle ne pipa mot lorsqu’il lui donna quelques instructions et l’enlaça immédiatement à son tour, non sans frissonner elle aussi. La jeune femme ne savait pas quel danger pouvait être plus grand que celui de se retrouver si près d’un être tel qu’Hareru-san. Bien que le tissu de ses vêtements faisait barrière, elle pouvait sentir son corps brûlant contre elle et son parfum lui tournait la tête. C’était comme une drogue à laquelle on devait s’abstenir de prendre goût, avant qu’elle ne vous consume entièrement. Malheureusement, la jeune vampire avait de plus en plus de mal à résister à cet homme et devait se concentrer avec force pour ne songer qu’au moyen de s’abriter.

En raison de son capuchon de fourrure, la jeune femme ne pouvait voir dans quelle direction ils allaient et devait faire confiance à son guide. Malgré la neige et le vent, ils réussirent à arriver rapidement devant ces roches suffisamment hautes pour les protéger. Sayuri releva la tête et découvrit en même temps qu’Hareru-san ce qui allait probablement devenir leur abris. Il s’agissait d’une petite grotte qui s’étendait en profondeur, assez large pour y contenir deux personnes supplémentaires. Cela n’avait rien de douillet mais c’était suffisant pour se protéger du froid. Pour le moment, la jeune femme ne préférait pas songer à ce qui allait se passer : allaient-ils rester ici durant plusieurs jours ? Comment parviendraient-ils à retourner d’où ils venaient ? Elle scruta le regard du jeune homme qui, malgré ses efforts pour le lui cacher, semblait affaibli. Cela devait sûrement avoir un rapport avec leurs manteaux…Elle ne connaissait peut-être pas grand-chose à son sujet mais se doutait que ces protections n’étaient pas apparues par l’opération du Saint Esprit. Elle s’assit et l’invita à faire de même, restant toujours contre lui. Elle se sentait désolée de ne pouvoir lui être d’aucun secours. Dans cette situation, ses dons comme ses capacités ne lui servaient à rien et la sensation d’être inutile la rendait mal à l’aise et honteuse.

" Vous semblez moins alerte et je crois que votre température est bien trop élevée pour être dans les normes...Vous n’auriez pas du prendre autant de risques en faisant apparaître ces manteaux ! "

Elle le scrutait du regard, inquiète et inutile. Elle se détestait pour ne pas être suffisamment forte et n’attendait pas de lui qu’il la réconforte à nouveau, mais plutôt qu’il l’aide à comprendre ce qui pourrait peut-être lui faire reprendre des forces. Dans quelques heures, la nuit tomberait et ils seraient pris au piège dans cette grotte, sans pouvoir affronter les bourrasques glacées qui ne feraient qu’empirer leur situation. Il fallait réfléchir à un moyen de survivre en économisant le plus de forces possibles mais Sayuri savait pertinemment qu’elle ne représentait qu’une charge. Elle devait faire quelque chose, quoique cela puisse être, pour contribuer à leur survie à tous les deux…

HJ : je suis vraiment désolée pour l'attente et s'il y a quoique ce soit que tu souhaites modifier, fais-le moi savoir ! Merci pour ta patience...^^

Invité

Ils avaient atteind la grotte assez rapidement, avançant toutefois avec prudence. Seifuu avait gardé serré contre lui la frele jeune femme, car tout distance entre eux aurait fait disparaître immédiatement le lourd manteau qui la protégeait du froid. D'ailleurs, il sentait sa réserve personnelle d'énergie, construite durant de nombreuses soirées, s'épuiser inexorablement. La manifestation physique de deux vêtements épais lui coûtait beaucoup, plus qu'il ne l'avait prévu. Le faire sur lui était normal, mais pas de le faire sur autrui.
La neige crissant sous ses lourdes chaussures, le soleil transperçant les fines branches de cristal en suspend autour de lui, il continua à marcher avec pour seul objectif la petit grotte qui se dessinait maintenant à quelques pas de lui. La petite Sayuri emmergea son doux visage pour examiner avec lui leur prochain refuge. Un abri assez grand pour les héberger tous les deux, les protégeant à coup sûr de la morçure véloce du blizzard qui s'approchait à l'horizon. Sans attendre plus longtemps, ils y entrèrent, se cachant du soleil comme l'incube l'avaient voulu pour la jeune demoiselle. Ici, pensait-il, la vampire ne craignait plus rien si ce n'ait le climat environnant, même si il ne l'avait pas senti paniquée à l'annonce de ce dernier élément.

Une fois dans la grotte, Seifuu relâcha un peu son étreinte sur la jeune femme, sans pour autant la lâcher. Même si le froid se fesait moins présent, un instant de distraction ferait facilement disparaître la protection de la belle contre l'environnement hostile qui les entouraient. Pourtant, il ne pouvait s'empecher de l'admirer, tant elle dégageait de force et d'assurance. Une aura qui ferait palir de jalousie toutes les femmes de la Terre, il en était sûr. La situation ne semblait plus lui faire peur, non. Son attention semblait cependant se tendre vers l'incube, qui l'imita lorsqu'elle s'assit. Une partie de son esprit était toujours concentrée sur la confection minutieuse des manteaux qu'il commençait à oublier pour la présence de la sublime créature. C'était comme si on appuyait sur un bouton "auto" et qu'on laissait faire. Son esprit instilait continuellement du pouvoir aux illusions sans qu'il y prête attention, mais vidant néanmoins sa réserve d'énergie assez rapidement. Sa conscience était plutôt focalisée sur la sensation de froid mordant qui lui brûlait le visage et aussi sur Sayuri qui le regardait avec des yeux de plus en plus lourds et inquiets. En se calant contre la parois, il réajusta l'épais tissu sur ses épaules d'une simple pensée, et c'est à ce moment qu'il se rendit compte de la diminution de son pouvoir. D'ailleurs les paroles de la vampire firent échos à ses pensées. Le froid se trouvait accentué par la chaleur qui se dégageait de son corps en raison de l'effort qu'il développait pour maintenir les manteaux dans la réalité. Soudain, il sentit son attrait pour la charmante demoiselle monter d'un cran quand il reposa son regard sur elle. Elle semblait tellement forte et dynamique, tellement énergique... vivante. Il comprit tout de suite, à force d'expériences passées, que la consommation brutale de son énergie avait réanimé son appétit, qui s'en trouvait décuplé par la proximité d'une telle créature. Il savait que si il voulait faire durer ces illusions, il devrait "boire" à nouveau l'énergie vitale d'une personne, et la seule en présence était la magnifique Sayuri. Et il ne souhaitait pas lui faire subir cela. Il savait qu'absorber une grande partie de l'énergie d'une personne pouvait être dangeureux, même si il ne savait pas ce que cela donnait sur les vampires. Mais avait-il le choix? Il ne tiendait plus très longtemps à ce rythme, et la présence de la jeune femme devenait de plus en plus irrésistible.

Il ne pouvait la forcer, et il ne le voulait pas. Il se décida à lui expliquer la situation, et ce qu'il souhaitait faire. Tournant son regard vers elle, il s'aperçu qu'elle le regardait déjà, surement inquiète par sa faiblesse apparente, même si il était encore loin d'être en danger. Sa main alors sur l'épaule de cette dernière descendit le long de son bras jusqu'à sa main, qu'il serra, puis il plongea son regard dans celui de la vampire pour guetter sa réaction aux mots qu'il s'apprétait à prononcer.

-Sayuri, je dois avouer que vous êtes vraiment perspicace. Vous avez raison, même si ça me fait mal de l'avouer. Je m'affaiblit lentement. Le fait de maintenir ces manteaux pour nous protéger du froid me coût assez cher. Comme votre race à besoin de sang pour vivre, si je ne me trompe pas, la mienne à besoin de l'énergie vitale des autres. C'est cette énergie vitale qui nous donne nos pouvoirs tout en nous permettant de vivre. Pour la prélever, nous devons entrer en contact avec notre "proie", si vous comprenez ce que je veux dire par là.

Il avait employé un ton différent en prononçant le terme de proie, espérant qu'elle ne le prendrait pas mal en se rendant compte qu'il contait faire d'elle sa prochaine victime. Ce qu'il voulait surtout lui faire comprendre, c'est qu'il ne la considérait pas comme telle, mais le saisirait-elle? pour continuer son explication, il souleva leur main jointe.

-Mais comme vous pouvez le voir, un simple contact ne suffit pas. Notre surnom, "Seigneurs de la luxure", vient justement de ce point. L'échange ne peut se faire qu'avec un contact intime, que cela soit par un baiser... ou plus. Plus le lien se fait fort et... profond, plus nous absorbons d'énergie. Nous pouvons dans une certaine mesure contrôler ce débit, mais pas le supprimer. Je peux d'ailleurs vous assurer, charmante demoiselle, que vous exercez sur moi une attirance extraordinaire, et que l'envie de vous posséder se fait de plus en plus... Excusez moi, je ne sait plus ce que je dis. Sûrement le manque soudain qui me fait parler à tort.

Il avait secoué faiblement la tête sur les derniers mots, fermant les yeux pour mieux se contrôler. La vision de la belle lui devenait insupportable, résultat de son appétit, mais il savait que ce n'était pas tout. Son appétit seul ne pouvait causer pareille brulure en lui, surtout au niveau de sa main, qui n'avait pas quitté celle de Sayuri. Il attendit ainsi, la tête inclinée et les yeux fermés, la réponse de la jeune femme à sa demande des plus impolies.

Invité

Alors qu’elle l’observait avec appréhension, elle comprit immédiatement, avant même qu’il ne prononce le moindre mot, que ses forces étaient en train de le quitter au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Il avait du mal à rester éveillé et sa respiration se faisait plus lente, comme si quelque chose aspirait son oxygène. La jeune femme sentit sa main glisser le long de son bras pour saisir sa main. Elle ne quitta pas son regard, essayant de cerner ses inquiétudes. Il lui expliqua alors la façon dont il était nécessaire de se procurer l’énergie pour les incubes et elle l’écouta attentivement, comprenant que chacun des mots qu’il prononçait lui demandait un effort supplémentaire. Elle voyait parfaitement là où il venait en venir et ne se sentait pas du tout blessée par les mots qu’il choisissait avec soin. Ses anciens époux, ses compagnons, ceux qui songeaient être suffisamment impliqués envers Sayuri, avaient tous étaient des proies à leur manière…Pas un n’avait su se montrer à la hauteur, pas un ne pouvait prétendre la rendre heureuse comme elle aurait pu l’être avec Shun. La seule chose qui importait à leurs yeux, c’était de la montrer, la sortir, telle une bête de foire aux particularités si exceptionnelles qu’elle ne pouvait que plaire à ces êtres en quête de spectaculaire.

Il souleva leurs mains jointes et la jeune femme sentit son souffle brûlant sur ses doigts. Il avait peine à ne pas se laisser aller mais désirait clarifier les choses, elle pouvait le percevoir. En effet, un simple contact ne suffisait pas pour lui transmettre l’énergie dont il avait besoin. Malgré son manque de forces, Hareru-san restait un homme emprunt d’élégance, un véritable gentleman en toutes circonstances et elle appréciait sa retenue. Néanmoins, le temps leur était compté car sans ses forces et ses capacités, ils ne pourraient rester en vie bien longtemps, au regard de la tempête qui commençait à se manifester avec plus de vigueur. Il dut clore ses paupières un moment et inclina la tête, reposant presque sur l’épaule de Sayuri. Il était si près d’elle que leurs souffles pouvaient presque se mêler. Il tenait toujours sa main et la jeune femme baissa un instant le regard sur celle-ci. Elle la serra doucement avant de pencher légèrement la tête pour effleurer les lèvres du séduisant incube. Il représentait la tentation incarnée et l’âme de la jeune femme avait déjà était damnée plusieurs siècles auparavant. Aussi, il s’agissait d’une situation d’urgence et c’était le seul moyen pour le remettre sur pied…Elle succomba.

Lentement d’abord, elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres brûlantes, sentant sa tête s’étourdir de désir et son cœur battre la chamade. Elle frissonna de tout son être au moment de quitter ce contact, ne sachant que trop bien qu’elle ne pourrait en être séparée plus d’un instant. Elle se laissa aller, réitérant son acte avec plus d’ardeur et de fougue, se trouvant dans l’incapacité totale de reprendre ses esprits. Son sang bouillonnait, de même que son enveloppe charnelle était sur le point de s’éparpiller. Plus d’espace temporel ni de races ou d’apocalypse, seul ce baiser signifiait véritablement. Pour la première fois depuis des siècles, elle ne jouait pas : elle vivait. Cette sensation était si forte et intense qu’elle la ranima, tentant de la ramener à la raison dans un dernier effort. Elle quitta pour la seconde fois ses lèvres et reprit son souffle, laissant un espace plus convenable entre eux. Elle évita son regard, trop gênée pour rencontrer ces prunelles ardentes qu’elle désirait tant. Cet échange langoureux avait été si passionné qu’elle pouvait encore ressentir ses effets, ce qui l’obligea à détourner la tête. Elle porta une main sur sa poitrine, essayant tant bien que mal de calmer son cœur qu’il s’affolait. La jeune femme aurait voulu s’excuser, lui dire qu’elle n’aurait pas du s’emporter ainsi mais les mots ne voulaient franchir sa bouche. Un nouveau sentiment naquit en elle et bon nombres de question martelèrent ses pensées : toutes ces femmes qu’il avait rencontré, se comportait-il également de la sorte avec elles ? Avait-il choisi les mêmes mots pour les attendrir ? Elle ferma les yeux mais ne réussit pas à oublier ses lèvres…

Invité

Seul une faible pression de la main l'avait averti, avant de sentir la jeune femme se pencher vers lui, sentant son souffle se méler au sien. Doucement, avec une tendresse emprunte de prudence, elle posa ses fines lèvres contre les siennes, établissant le contact. La chaleur de ce baiser le ramena à la réalité, qu'il avait progressivement quitté pour se concentrer sur ses illusions. L'énergie commença à s'écouler d'elle en lui, lentement au départ, mais de plus en plus vite au fil que du temps qui passait. Seifuu n'avait pas vraiment eut le temps de réagir qu'elle se retira, mais ce simple retrait ne fit que renforcer l'admiration qu'il avait pour elle. Rares étaient les personnes capables de se soustraire de leur propre chef au baiser d'un incube, car le fait d'absorber l'énergie des gens n'était pas sans effets. Tout comme les vampires qui procuraient du plaisir à leur victime en buvant leur sang, les incubes eux fesaient exulter les sens de leur proie. Leur sensibilité corporelle devenait très réceptives, ils avaient l'impression de ressentir la moindre carresse comme si ils étaient concentrés dessus, sentir la totalité de leur partenaire, son odeur, sa chaleur, sa douceur ou sa force. C'était inévitable lorsqu'on embrassait un Incube, et c'est pour cela qu'il ne fut pas surpris de la voir se repencher vers lui, rétablissant un contact déjà trop longtemps brisé. il vit juste avant que leurs lèvres ne se rencontrent, que leur souffle ne fassent qu'un, qu'elle était submergée par le désir. Cette fois, ils s'embrassèrent avec passion, Seifuu répondant avec d'autant plus d'ardeur qu'elle. Il sentait le désir monter en lui également, s'ajouter à sa faim complètement réveillée par ce petit en-cas. L'énergie se remit à affluer, doucement mais surement. Il sentait ses forces lui revenir, mais il sentait aussi celle de la vampire. En aucun cas elle n'était comme ces humaines, faibles et vite épuisée. Il n'avait plus eut l'occasion de pousser la passion à son paroxisme de peur de les tuer, s'arrêtant toujours avant l'instant fatidique. Il s'était alors interdit d'aimer, car pour lui il n'aurait fait que blesser celle de son coeur. Mais ici, en cet instant un peu magique, un folle espoir voyant sa flamme se réanimer, et le sentiment qu'il avait ressenti dans la bar en la compagnie de la douce et merveilleuse Sayuri se fesait à nouveau une place dans son esprit.

Mais soudain, au moment où il allait en réclamer plus, où il allait l'enlaçer pour l'avoir contre lui, elle se déroba à son grand étonnement. Elle avait utilisé l'instant de répis pour s'éloigner de lui, en détournant la tête comme si sa vue était dangeureuse. Mais il ressentit l'inquiétude soudaine qui émanait d'elle, son empathie jouant son rôle à la perfection. Les relations passées l'avaient préparé pour celle qu'il aimerai, lui fournissant les motifs d'un telle comportement. Il la sentit essayer de se calmer, mais la confusion fit surface dans la conscience de la jeune femme. Il sentait toujours qu'il lui tenait la main, mais elle devait en être encore plus sensible. Ce contact devait être comme une brûlure dans son esprit, un petit plaisir mais comme même un plaisir. Mais Seifuu sut que cela ne suffisait pas, elle n'avait fait que ranimer un désir depuis longtemps étouffé, et il ne voulait pas devoir à nouveau le réduire au silence. D'une légère pression de la main, il attira Sayuri contre lui, l'enveloppant de son manteau, et fit disparaître celui de la demoiselle. Elle n'avait pas eut le temps de réagir, ses pensées trop préocupées par les questions qui la tourmentait inutilement. Si elle voulait rester au chaud, ce serait contre lui. Puis il lui saisit délicatement le menton pour tourner son visage vers le sien, plongeant son regard dans ses yeux troublés. Les mots étaient inutiles pour lui aussi, car il se dévoilait entièrement, mettant à nu son âme. Plus de masques, plus de faux semblant, il ne désirait qu'elle, il ne voulait qu'elle. La posséder, et en retour lui appartenir entièrement. Combler la solitude qui les habitaient. C'est tout cela qu'il mit au moment où il inclina sa tête pour l'embrasser à nouveau. Un baiser doux, léger et calme. Puis il devint fougueux, passionné et débordant de désir, leur langue se touchant et se carressant au rythme de leur chaude respiration. Il sentait l'énergie affluer en lui, mais il se fit force d'en prendre le moins possible, pour ne pas l'épuiser, pour que puisse durer leur étreinte. Maintenir seulement son manteau dans la réalité ne lui demandait pas d'effort, ce qui lui fit retrouver sa force et envoler sa fatigue éphémère. Il passa une de ses mains le dos de la belle Sayuri, l'attirant toujours plus près de son coeur brûlant de désir, et passa l'autre main dans ses longs cheveux noirs, les carressant avec douceur et légèreté. Il savait qu'elle devait ressentir chacun de ces contacts avec une sensibilité extreme. Déjà que les vampires avaient une sensibilité accrue fasse aux humains, elle devait maintenant être inimaginable. Mais il ne s'arrêta pas pour autant dans son élan, sans pour autant la garder prisonnière. Il maintenait une certaine pression qui ne l'empêcherai pas de se dégager, mais seulement si elle le désirait vraiment. Un instant d'hésitation, et il ne la laisserai pas s'échapper.