Enfer Gris [ Pv Takeshi ,Lucas, Kushiel ]

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Spoiler:

Merde, merde de merde de merde que je t'emmerde ! Je suis où moi ? Je n'y vois rien, c'est blanc … un peu gris. Je sent mes narines me chatouiller et mes yeux me font souffrir. On dirait qu'ils vont fondre. Est-ce que je rêve ? Non, je ne rêve pas puisque je ne dors pas. Pourtant, je me suis endormis tout à l'heure dans un casino ! Mais , je ne suis vraiment pas dans un casino à l'instant. C'est comme si je serais mort, mais je ne peux pas mourir sinon le monde serait en total déséquilibre. Est-ce ça , l'apocalypse ? Ça me tue de réfléchir.

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Keraku, divinité de tous les défauts, de tous les péchés et de tous les vices de l'homme était étendu sur un sol humide lorsqu'il mit fin à ses songes. On peut-être était-il debout ? Il n'en savait rien et ne pouvait même pas le vérifier avec ses sens divins. La seule chose qu'il savait c'est qu'il était encore dans son déguisement d'Adam lorsqu'il s'était endormit. Il devait donc encore l'être. Mais quelle importance cela avait ? Il ne voyait rien et personne ne devait le voir non plus. Comment et pourquoi il était ici. Deux questions qui le dépassaient complètement. Il ne savait pas trop quoi faire, sinon d'attendre que quelque chose se passe dans cet endroit nébuleux. Au fait, c'était quoi ce truc ni chaud ni froid qui avait la même texture que lui même lorsqu'il soufflait à l'oreille des joueurs. Était-ce de la fumée ça aussi ? Keraku trouva la force de lever un bras, le gauche , il ne le voyait pas non plus . Il ne le ressentait pas non plus. En avait-il seulement encore un ? Il porta son membre vers son buste et fut soulager de sentir sa main toucher son kimono. Au moins, il y avait un de ses sens qui était encore fonctionnel. Le dieu n'aimait vraiment pas cette atmosphère. Il se sentait impuissant face aux dangers que son aveuglement pouvait lui réserver. Ce que la brume pouvait cacher en somme. Ah oui, la brume ! C'est ça, il devait se trouver dans un immense champ de brouillard. Peut-être était-il encore dans le casino, bien qu'il en doute fortement. À tâtons, la divinité essaya de déterminer si il y avait un objet près de lui. Quelle fut sa surprise lorsqu'il s'aperçut qu'il y avait non pas une chose mais bien un corps à ses côtés. Il se redressa sur ses genoux et tenta de s'assurer de l'état de son voisin. Il se foutait qu'il souffre ou non mais il était plutôt intéressé par son pouls. Peut-être que ce type, à moins que ce soit une femme sans seins et avec un bas sous le pantalon ( car il s'y était aventurer ) , en savait plus que lui même sur le lieu dans lequel ils se trouvaient. Même s'il était une importante divinité, on ne lui disait jamais rien. Surtout depuis que son amant diabolique avait disparut. Maintenant qu'il était couper de tous liens avec les tous-puissants, il était aussi dépourvu de savoir qu'un simple humain pouvait l'être. C'était assez cruel quand on est à l'origine du premier drame de l'humanité. L'être qui pouvait tout aussi bien incarner le désir que la violence finit par secouer de bon coeur la personne qu'il examinait de ses mains invisibles dans la brume.

-Hé ho ! La terre appel la lune, réveil toi nom de dieu !

Keraku n'avait pas utiliser son expression habituelle sous l'effet du moment. Car il commençait sérieusement à avoir peur . Ne pas avoir le contrôle d'une situation le rendait anxieux voir même angoissé. La seule pensée qu'une personne pouvait sortir de nul part le terrifiait mais la pensée qui l'horrifiait le plus c'était celle de rester seul dans cet endroit. Parce que tant qu'il y avait de la vie, il y avait de l'espoir. S'il était seul, il ne servirait plus à rien et disparaîtrait. Le vice n'était pas autonome, il dépendait des autres êtres.

Bordel, bouge ! Sinon je te frappe , je te préviens

Dans la voix de la créature de l'éden, une certaine crainte se laissait entendre et ressentir. Il espérait que ce type se réveillerait très vite car sa patience était plus que limité. Elle était inexistante. De ses mains, il chercha le collet du monsieur pour le tirer vers lui mais il eut beaucoup trop de difficulté et laissa tomber son projet d'intimidation. Keraku laissa plutôt ses mains sur les épaules de la personne pour ne pas le perdre. De plus, un contact physique lui offrait un certain sentiment de sécurité puisque pour une fois il savait ce qui se trouvait devant lui et sous ses griffes. Ne restait plus qu'à attendre. Peut-être y avait-il même d'autre personnes dans cet enfer gris. Mais personne ne pouvait se voir, personne ne pouvait être sûr de qui était qui . Cet endroit recelait un grand mystère. Plus il y pensait, moins il croyait qu'il était encore dans le casino du centre-ville de Tokyo.

Invité

Tout semblait aller pour le mieux. Semblait…Terme qui reflétait cette illusion que tout allait bien dans le meilleur des mondes car pour le dieu tout allait bien il y avait quelques temps. Quand il se retrouvait sur Terre, tout c’était mis à déconner, surtout le temps, il le voyait bien, comme tout le monde. Ce tout le monde semblait être en proie à une panique effroyable en voyant les éléments se déchaîner. Ces éclairs, déchirant les cieux de leur lumière, s’étaient mis dans l’idée de frapper les points les plus hauts. La pluie s’était mise à essorer l’espoir de survie de tous. Et le vent balayait tout sur son chemin. Les éléments laissant de surcroît l’anarchie totale s’installer avaient eu raison de la grande ville. Lui n’avait pu assister à la suite des évènements destructeurs sans doute car un voile noir s’installa et cacha sa vue, la plongeant dans les ténèbres.

Autour de lui, il sentait que tout était immobile, comme figé. Il ne percevait que des brides de paroles mais qui semblait être lointaine. Il sentait qu’il était étendu sur un sol, une proximité avec le sol qui semblait le rassurer. Il ouvrit d’un coup les yeux après qu’il ait retrouvé ses esprits. Quelle fut sa surprise ! Un rideau opaque semblait ne lui offrir que pour toute couleur un blanc grisé. Rien n’était perceptible. Il sentait ce qui devait être le sol d’après ce que ses paumes touchaient pour bien se rassurer d’être toujours les pieds sur Terre, si c’était là où il se retrouvait. Où pouvait-il être ? Dans le brouillard comme il pouvait le constater, mais dans quel lieu géographique. Il n’en savait rien mais il savait que c’était lié aux évènements de tout à l’heure. D’ailleurs…Quand étions-nous situés dans le temps ? Il semblait être bien seul, enfin, c’était son pressentiment.

Il ne s’attarda pas à ces questions mais tentait de savoir si lui allait bien et en effet il allait bien. Il s’apprêtait à se relever grâce à la force de ses avant-bras mais il n’avait pas vu autre chose sur ses épaules : Deux mains qui semblaient venir du brouillard elles-mêmes. Mais elle devait forcément aboutir à quelque chose et en l’occurrence, à celui d’un humain ou d’une autre créature sous forme humaine. Il était perplexe quant à savoir qui ça pouvait être mais malgré le fait qu’il essaie de distinguer qui cela pouvait être, il ne voyait que dalle. Il se releva et debout, il attrapa le poignet gauche de la personne pour ne pas la perdre, car cela semblait assez facile de se perdre ici.

- Vous pouvez me lâcher.

Les politesses ne semblaient pas très propices en ce moment, il le ferait un peu plus tard. En attendant, il ne savait pas qui était là, juste à côte de lui. Ni par ailleurs où ils étaient. Une chose positive était qu’il ne serait pas seul ici. Il aurait eu difficile à savoir s’y retrouver.

- Vous savez où nous sommes ?

C’était assez désagréable de parler à quelqu’un qu’on ne pouvait voir. Même en tentant de se rapprocher, rien n’y faisait et il était obligé de voir ce brouillard. Il faisait également assez humide. Après tout, le brouillard était de la vapeur d’eau. Sa voix semblait s’être perdue dans les méandres du silence, un silence de mort. Le dieu savait depuis le début que ce genre de choses ne serait pas amusant du tout. Sa poigne se desserra du poignet de la personne à laquelle il avait posé sa question. De son autre main, il battit les airs pour tenter ne serait-ce que de faire se dissiper autre part le brouillard. Mais ses mouvements étaient vains car il ne faisait que des mouvements dans le vide, sans que rien ne change. Sa main rencontra cependant au bout d’un instant quelque chose de plus compact que de l’air. Quelque chose qui ne se trouvait pas là quelques instants auparavant. Encore une fois, sa surprise se marqua sur son regard mais ce n’était pas fort visible pour autant pour les autres. Se pouvait-il que ce soit quelqu’un d’autre ? Possible…